Le facteur qui pèse le plus lourd dans l’incitation d’un enfant à fumer c’est davantage ce qu’il a vu à la télé que ce que font ses copains ou ses parents.

Sur le site internet de Philip Morris: Les enfants qui fument risquent de devenir dépendants et de continuer à fumer en grandissant. Ils s’exposent à des pathologies cardiovasculaires, au cancer du poumon et à d’autres maladies graves qui risquent de se manifester plus tard dans leur vie. Personne ne souhaite que les jeunes fument. La question est plutôt de savoir comment faire pour les en empêcher, et qui peut s’en charger.

Malgré l’interdiction de la publicité sur le tabac, la télévision a des effets sur le tabagisme. Plus un enfant est jeune quand il fume sa première cigarette et plus il risque de fumer régulièrement, moins il a de chances d’arrêter. Si un individu n’a pas commencé à fumer avant l’âge de 21 ans, il a peu de chances de fumer plus tard: il faut donc que les fabricants de cigarettes puissent capter leur clientèle à l’adolescence.
Le facteur qui pèse le plus lourd dans l’incitation d’un enfant à fumer c’est davantage ce qu’il a vu à la télé que ce que font ses copains ou ses parents.

Les films de la dernière décennie qui montrent des fumeurs utilisent des fumeurs « positifs » qui sont socialement accomplis (beaux, riches, drôles…) et qui sont dans la mesure du possible des stars. On voit rarement les effets négatifs liés au tabagisme (pas de cancer, pas de dents jaunes, pas d’asthme…). La représentation du fumeur dans les films est répétée des milliers de fois dans la vie du téléspectateur. Un enfant qui est exposé à ce types d’images a une probabilité de fumer plus tard multiplié par 3 ou 4, par rapport à un enfant qui ne serait pas exposé.
Le cerveau entend de manière consciente les messages qu’il ne faut pas fumer, mais il se souvient de manière inconsciente surtout des ces scènes où il a vu des fumeurs beaux, riches dans des situations festives et attrayantes.
Les enfants qui ont accès à des films montrant des scènes de tabagisme ont une probabilité de devenir fumeur qui est triplée, cette probabilité est multipliée par 10 si les proches de ces enfants ne fument pas.
Les lois anti-tabac ont tenté de réduire l’exposition de la population aux publicités en faveur du tabac dans les médias traditionnels. Toutefois les industriels du tabac trouvent de nouveaux espaces où les lois semblent ne pas exister. Les jeux vidéo sont un média idéal pour les industriels du tabac car ils sont très utilisés par les adolescents et les jeunes adultes et réussissent à produire des expériences d’immersion réelles motivantes et interactives. Des formes diverses de publicité en faveur du tabac apparaissent dans les jeux vidéos comme le placement de marque, visible par exemple pour Marlboro dans le jeux Super Monaco GP, le placement de produits, comme fumer des cigares dans le jeux Halo II, et l’extension de marque (brand stretching) par exemple pour Marlboro, encore, sur les Ferrari du jeu Formula One
Selon les analyses, ce sont les jeux destinés aux 10 ans et plus et aux 13 ans et plus qui comportent le plus de publicités déguisées pour le tabac. La fréquence de la présence de ces publicités dans les jeux vidéos destinés aux plus de 10 ans est passée de 0,8% en 2005 à 12,6% des jeux touchés en 2011. Pour les jeux vidéo destinés aux plus de 13 ans, la fréquence de ces publicités est passée de 1% en 1994 à 15,9% en 2009 pour retomber à 5,7% en 2011.