Influence sur l’habituation et les passages à l’acte

La zone du cerveau qui permet d’inhiber les comportement violents, qui va  empêcher le passage à l’acte, va se trouver hypotrophiée quand on a l’habitude de regarder des programmes violents.

La signalétique est apposée à l’initiative des chaînes. À la demande du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, celles-ci ont constitué des comités de visionnage qui effectuent le travail de classification. La composition de ces comités est laissée à l’entière responsabilité des chaînes. La plupart du temps, il s’agit de responsables des différentes unités de programme ou de responsables juridiques.

Le Conseil n’a pas souhaité définir chaque catégorie de programme par des orientations trop contraignantes. Cependant, sans que cette liste soit exhaustive, il a défini un certain nombre de critères qui doivent être pris en compte par les chaînes lors de la décision de classification : le nombre et la nature des scènes violentes ; leur caractère gratuit ou indispensable au scénario ; l’utilisation scénaristique de la violence pour résoudre les conflits ; la mise en scène, le traitement en image, le type de plan utilisé, le réalisme de la représentation, le traitement de la bande sonore (génératrice d’angoisse) ; l’évocation de thèmes difficiles comme la drogue, le suicide, l’inceste, la violence conjugale ; la violence envers les enfants ; la représentation des actes sexuels ; l’image de la femme (respectueuse ou dégradante) ; la psychologie des personnages et les repères qu’elle offre à un public d’enfants ou d’adolescents (sanction ou récompense pour les actes de violence, etc.) ; le caractère du héros, ses mobiles, son recours à la violence ou à des comportements dangereux ou illégaux (drogue, etc.) ; la présence d’enfants lors des scènes violentes.

L’application de ces critères se fait au cas par cas et, pour les séries, épisode par épisode.

Le Conseil encourage les chaînes à recourir à la signalétique dès qu’elles pressentent qu’un programme risque de heurter la sensibilité des plus jeunes, l’objectif étant, non d’aseptiser le petit écran, mais d’informer les parents.

Le CSA vérifie, après la diffusion du programme par la chaîne, la présence du signal lorsqu’il est nécessaire et le choix de l’horaire de diffusion.