Ecriture

Cycle 2
 Écriture

En relation avec toutes les autres composantes de l’enseignement de français et en particulier avec la lecture, les élèves acquièrent peu à peu les moyens d’une écriture relativement aisée.

Ayant commencé d’apprendre à écrire (en cursive, au clavier) en GS, ils complètent l’apprentissage du geste graphomoteur non achevé et perfectionnent leurs acquis (sureté et vitesse), automatisant progressivement le tracé normé des lettres. Ils apprennent à utiliser les fonctions simples d’un traitement de texte, ils manipulent le clavier. De façon manuscrite ou numérique, ils apprennent à copier ou transcrire sans erreur, depuis des supports variés (livre, tableau, affiche…) en veillant à la mise en page. Les exigences qui s’appliquent à la copie sont justifiées par l’usage réel qui sera fait des messages ou des textes copiés.

Les élèves sont par ailleurs confrontés à des tâches de production d’écrits : production d’une phrase en réponse à une question, production d’une question, élaboration d’une portion de texte ou d’un texte entier. Ils commencent à identifier les particularités de différents genres de textes à partir de plusieurs textes appartenant à un même genre. Ils apprennent à écrire des textes de genres divers. Avec l’aide du professeur, ils établissent les caractéristiques du texte à produire et ses enjeux. Pour passer à l’écriture, ils s’appuient sur des textes qu’ils ont lus et recueillent des ressources pour nourrir leur production : vocabulaire, thèmes, modes d’organisation mais aussi fragments à copier, modèles à partir desquels proposer une variation, une expansion ou une imitation ; ils s’approprient des stéréotypes à respecter ou à détourner. Avec l’aide du professeur, ils prennent en compte leur lecteur.

Les élèves se familiarisent avec la pratique de la relecture de leurs propres textes pour les améliorer. Cette activité complexe suppose l’expérience préalable de la lecture et de l’amélioration de textes dans une collaboration au sein de la classe sous la conduite du professeur. L’appui sur des remarques toujours bienveillantes relatives au texte initialement produit, sur des échanges avec un pair à propos de ce texte est une étape indispensable avant une activité autonome.

Les élèves développent une attitude de vigilance orthographique, soutenus par le professeur qui répond à leurs demandes d’aide. Le recours aux outils numériques (traitement de texte avec correcteur orthographique, dispositif d’écriture collaborative…) peut permettre d’alléger la tâche de rédaction et de relecture.

 

Attendus de fin de cycle  
–          Copier ou transcrire, dans une écriture lisible, un texte d’une dizaine de lignes en respectant la ponctuation, l’orthographe et en soignant la présentation.

–          Rédiger un texte d’environ une demi-page, cohérent, organisé, ponctué, pertinent par rapport à la visée et au destinataire.

–          Améliorer une production, notamment l’orthographe, en tenant compte d’indications.

 

Connaissances et compétences associées

Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève

 
Copier de manière experte (lien avec la lecture).

–  Maitrise des gestes de l’écriture cursive exécutés avec une vitesse et une sureté croissantes.

–  Correspondances entre diverses écritures des lettres pour transcrire un texte (donné en script et copié en cursive, ou l’inverse pour une copie au clavier).

–  Stratégies de copie pour dépasser la copie lettre à lettre : prise d’indices, mémorisation de mots ou groupes de mots.

–  Lecture (relire pour vérifier la conformité).

–  Maniement du traitement de texte pour la mise en page de courts textes.

 

Activités permettant le perfectionnement des acquis (sureté et vitesse) et complétant l’apprentissage non achevé à l’issue de la maternelle, après explicitations et démonstrations du professeur, avec son guidage aussi longtemps que nécessaire.

 

Tâches de copie et de mise en page des textes

dans des situations variées et avec des objectifs clairs qui justifient les exigences (pouvoir se relire, être lu) : demandes ou informations adressées aux parents ; synthèses d’activités ; outils de référence ; résumés de leçons ; poèmes et chansons à mémoriser ; anthologie personnelle de textes…

 
Produire des écrits en commençant à s’approprier une démarche (lien avec la lecture, le langage oral et l’étude de la langue)

 

–  Identification de caractéristiques propres à différents genres de textes.

–  Mise en œuvre (guidée, puis autonome) d’une démarche de production de textes : trouver et organiser des idées, élaborer des phrases qui s’enchainent avec cohérence, écrire ces phrases.

–  Connaissances sur la langue (mémoire orthographique des mots, règles d’accord, ponctuation, organisateurs du discours…).

–  Mobilisation des outils à disposition dans la classe liés à l’étude de la langue.

 

Dans la continuité de ce qui a été pratiqué à l’école maternelle, dictée à l’adulte aussi longtemps que nécessaire pour les élèves peu autonomes pour écrire.

Situations quotidiennes pour des écrits courts intégrées aux séances d’apprentissage ; écrits longs intégrés à des projets plus ambitieux moins fréquents. La variation sur la longueur peut être une variable différenciant les attentes selon l’aisance des élèves dans une même situation.

Variété de formes textuelles : récits, devinettes, poèmes et jeux poétiques, protocoles et comptes rendus d’expériences, règles de jeu, lettres, synthèses de leçons, questionnaires, réponses à des questions, courriels, contributions à des blogs, etc.

Situations d’écriture à partir de supports variés (début de texte à poursuivre, texte à détourner, photos à légender…).

Recherche collective des caractéristiques attendues du texte à produire.

Pratique du « brouillon » ou d’écrits intermédiaires.

Modalités de travail à deux (motivation mutuelle, aides).

 

 
Réviser et améliorer l’écrit qu’on a produit (lien avec l’étude de la langue).

–  Repérage de dysfonctionnements dans les textes produits (omissions, incohérences, redites…).

–  Mobilisation des connaissances portant sur le genre d’écrit à produire et sur la langue.

–  Vigilance orthographique, exercée d’abord sur des points désignés par le professeur, puis progressivement étendue.

–  Utilisation d’outils aidant à la correction : outils élaborés dans la classe, correcteur orthographique, guide de relecture.

 

Activités permettant de s’habituer à intervenir sur des textes, notamment modifications de textes (enrichissement de phrases, recours aux pronoms pour éviter les répétitions, changement ou ajout d’éléments…) d’abord effectuées de façon collective, notamment au moyen du TBI, puis individuelle ; modifications d’écrits réalisés sur traitement de texte.

Relecture à voix haute d’un texte par l’élève qui en est l’auteur ou par un pair.

Comparaison de textes produits en réponse à une même consigne.

Relectures ciblées (vérification d’un point précis d’orthographe ou de syntaxe travaillé en classe, du respect d’éléments de la consigne…).

Repérage des erreurs à l’aide du correcteur orthographique, une fois le texte rédigé.

Élaboration de guides de relecture adaptés aux écrits à produire.

Relecture de son texte après un délai permettant de prendre de la distance.

 
Repères de progressivité
Quel que soit le niveau, la fréquence des situations d’écriture et la quantité des écrits produits, dans leur variété, sont gages de progrès. Au début du cycle, le temps que demande toute activité d’écriture pour de jeunes élèves non experts ne doit pas dissuader de lui donner toute sa place tous les jours.

Au CP, la pratique guidée et contrôlée par le professeur doit permettre d’assurer une première maitrise des gestes d’écriture et des modalités efficaces de copie. La production de textes courts est alors articulée avec l’apprentissage de la lecture ; des textes d’appui, juste transformés sur quelques points, peuvent constituer de premières matrices pour une activité qui articule copie et production d’un texte neuf et cohérent. Le guidage du professeur est nécessaire pour l’élaboration de textes ; les échanges préparatoires sont constitutifs du travail du langage oral. L’aide apportée par la dictée à l’adulte reste indispensable pour nombre d’élèves.

Au CE1 et au CE2, la vigilance quant à l’activité graphique doit demeurer forte ; l’apprentissage de stratégies de copie performantes continue, en relation avec le travail de perfectionnement sur le code conduit en lecture et avec la mémorisation orthographique. La diversification des textes produits est liée à la diversité des situations offertes par l’ensemble des activités de la classe. C’est le travail « méthodologique » en continu sur le cycle, en interaction avec la lecture et l’étude de la langue, qui fera progresser les élèves, alors que les activités dans lesquelles il s’insère apporteront la matière aux productions. Les occasions d’écrire très nombreuses devraient faire de cette pratique l’ordinaire de l’écolier. Celui-ci gagne à se représenter l’enjeu du texte, l’intérêt de son ou ses lecteur(s) pour s’engager dans la tâche (élaboration d’écrits en interaction avec la lecture pour donner envie de lire un livre, rédaction de synthèses partielles puis finale dans une séquence d’apprentissage pour se remémorer l’essentiel de ce qui est à savoir, pastiches pour amuser, exposé de « faits divers » arrivés dans l’école pour informer via le journal ou le blog de l’école, etc.).

 

Cycle 3
 Écriture

Au cycle 2, les élèves se sont entrainés à la maitrise des gestes de l’écriture cursive et ont été confrontés à des tâches variées de production d’écrit. Au cycle 3, l’entrainement à l’écriture cursive se poursuit, de manière à s’assurer que chaque élève a automatisé les gestes de l’écriture et gagne en rapidité et efficacité. Parallèlement, l’usage du clavier et du traitement de texte fait l’objet d’un apprentissage plus méthodique.

L’accent est mis sur la pratique régulière et quotidienne de l’écriture, seul ou à plusieurs, sur des supports variés et avec des objectifs divers : l’écriture est convoquée dans les apprentissages pour développer la réflexion aux différentes étapes sous forme d’écrits de travail ou de synthèse ; elle est pratiquée en relation avec la lecture de différents genres littéraires dans des séquences qui favorisent l’écriture créative et la conduite de projets d’écriture. Les élèves prennent l’habitude de recourir à l’écriture à toutes les étapes des apprentissages : pour réagir à une lecture, pour réfléchir et préparer la tâche demandée, pour reformuler ou synthétiser des résultats, pour expliquer ou justifier ce qu’ils ont réalisé. Ces écrits font pleinement partie du travail réalisé en classe, qu’ils figurent dans le cahier de brouillon, conçu comme un véritable outil de travail, ou dans les cahiers dédiés aux différents enseignements.

Au cycle 3, les élèves affirment leur posture d’auteur et sont amenés à réfléchir sur leur intention et sur les différentes stratégies d’écriture. Les situations de réécriture et de révision menées en classe prennent toute leur place dans les activités proposées. La réécriture peut se concevoir comme un retour sur son propre texte, avec des indications du professeur ou avec l’aide des pairs, mais peut aussi prendre la forme de nouvelles consignes, en lien avec l’apport des textes lus. Tout comme le produit final, le processus engagé par l’élève pour l’écrire est valorisé. À cette fin sont mis en place brouillons, écrits de travail, versions successives ou variations d’un même écrit, qui peuvent constituer des étapes dans ce processus. Chaque élève peut ainsi devenir progressivement un acteur conscient et autonome de ses productions.

Enfin, dans les activités de production d’écrits, les élèves apprennent à exercer une vigilance orthographique et à utiliser des outils d’écriture. Cet apprentissage, qui a commencé au cycle 2, se poursuit au cycle 3 de manière à ce que les élèves acquièrent de plus en plus d’autonomie dans leur capacité à réviser leur texte. Mais à ce stade de la scolarité, on valorise la construction d’un rapport à la norme écrite, plus que le résultat obtenu qui peut tolérer une marge d’erreur en rapport avec l’âge des élèves.

 

Attendus de fin de cycle
Écrire un texte d’une à deux pages adapté à son destinataire.

Après révision, obtenir un texte organisé et cohérent, à la graphie lisible et respectant les régularités orthographiques étudiées au cours du cycle.

Connaissances et compétences associées

Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève

Écrire à la main de manière fluide et efficace

– Automatisation des gestes de l’écriture cursive.

– Entrainement à la copie pour développer rapidité et efficacité.

 

Écrire avec un clavier rapidement et efficacement

– Apprentissage méthodique de l’usage du clavier.

– Entrainement à l’écriture sur ordinateur.

– Activités guidées d’entrainement au geste graphomoteur pour les élèves qui en ont besoin.

– Tâches de copie et de mise en page de textes : poèmes et chansons à mémoriser, anthologie personnelle de textes, synthèses et résumés, outils de référence, message aux parents …

– Activités d’entrainement à l’utilisation du clavier (si possible avec un didacticiel).

– Tâches de copie et de mise en page de textes sur l’ordinateur.

Recourir à l’écriture pour réfléchir et pour apprendre

– Écrits de travail pour formuler des impressions de lecture, émettre des hypothèses, articuler des idées, hiérarchiser, lister.

– Écrits de travail pour reformuler, produire des conclusions provisoires, des résumés.

– Écrits réflexifs pour expliquer une démarche, justifier une réponse, argumenter.

– Recours régulier à l’écriture aux différentes étapes des apprentissages : au début pour recueillir des impressions, rendre compte de sa compréhension ou formuler des hypothèses ; en cours de séance pour répondre à des questions, relever, classer, mettre en relation des faits, des idées ; en fin de séance pour reformuler, synthétiser ou résumer.

– Usage régulier d’un cahier de brouillon ou place dédiée à ces écrits de travail dans le cahier ou classeur de français ou des autres disciplines.

Produire des écrits variés en s’appropriant les différentes dimensions de l’activité d’écriture

– Connaissance des caractéristiques principales des différents genres d’écrits à produire.

– Construction d’une posture d’auteur.

– Mise en œuvre (guidée, puis autonome) d’une démarche de production de textes : convoquer un univers de référence, un matériau linguistique, trouver et organiser des idées, élaborer des phrases, les enchainer avec cohérence, élaborer des paragraphes ou d’autres formes d’organisation textuelles.

– Pratique du « brouillon » ou d’écrits de travail.

– Connaissances sur la langue (mémoire orthographique des mots, règles d’accord, ponctuation, organisateurs du discours…).

– Mobilisation des outils liés à l’étude de la langue à disposition dans la classe.

 

– Dans la continuité du cycle 2, dictée à l’adulte ou recours aux outils numériques (reconnaissance vocale) pour les élèves qui ont encore des difficultés à entrer dans l’écriture.

– Au CM1 et au CM2, situations quotidiennes de production d’écrits courts intégrés aux séances d’apprentissage ; écrits longs dans le cadre de projets de plus grande ampleur. En 6e, pratiques d’écrits courts et fréquents accompagnant la séquence, et d’écrits longs sur la durée d’une ou plusieurs séquences, en lien avec les lectures (projets d’écriture, écriture créative).

– Rituels d’écriture, à partir de plusieurs textes servant de modèles, de contraintes formelles, de supports variés (textes, images, sons), de situations faisant appel à la sensibilité, à l’imagination …

– Activités d’écriture en plusieurs temps, seul ou à plusieurs, en prenant appui sur des écrits de travail (brouillons, notes, dessins, cartes heuristiques, listes), sur des modèles et des textes génératifs.

– Réflexion préparatoire, collective ou en sous-groupe, sur l’écrit attendu et sur les différentes stratégies d’écriture.

– Pratique de formes textuelles variées : écrits en lien avec les différents genres littéraires lus et pratiqués en français ; écrits spécifiques aux autres enseignements ; écrits sociaux en fonction des projets, de la vie de la classe ou de l’établissement.

– Utilisation d’outils d’écriture (matériau linguistique déjà connu ou préparé pour la production demandée, outils orthographiques, guides de relecture, dictionnaires en ligne, traitements de texte, correcteurs orthographiques).

Réécrire à partir de nouvelles consignes ou faire évoluer son texte

– Conception de l’écriture comme un processus inscrit dans la durée.

– Mise à distance de son texte pour l’évaluer.

– Expérimentation de nouvelles consignes d’écriture.

– Enrichissement, recherche de formulations plus adéquates.

– Activités d’écriture en plusieurs temps.

– Partage des écrits produits, à deux ou en plus grand groupe, en particulier au moyen du numérique.

– Recherche collective d’amélioration des textes produits, à partir notamment de ressources textuelles fournies par le professeur.

– Écriture de variations, à partir de nouvelles consignes.

– Élaboration collective de guides de relecture.

Prendre en compte les normes de l’écrit pour formuler, transcrire et réviser

– En lien avec la lecture, prise de conscience des éléments qui assurent la cohérence du texte (connecteurs logiques, temporels, reprises anaphoriques, temps verbaux) pour repérer des dysfonctionnements.

– En lien avec la lecture et l’étude de la langue, mobilisation des connaissances portant sur la ponctuation (utilité, usage, participation au sens du texte) et sur la syntaxe (la phrase comme unité de sens).

– Prise en compte de la notion de paragraphe et des formes d’organisation du texte propres aux différents genres et types d’écrits.

– En lien avec l’étude de la langue, mobilisation des connaissances portant sur l’orthographe grammaticale : accord du verbe avec le sujet ; morphologie verbale en fonction des temps ; accord du déterminant et de l’adjectif avec le nom ; accord de l’attribut du sujet.

– Mobilisation des connaissances portant sur l’orthographe lexicale et capacité à vérifier l’orthographe des mots dont on doute avec les outils disponibles dans la classe.

 

 

– Relecture à voix haute d’un texte par son auteur ou par un pair.

– Comparaison de textes produits en réponse à une même consigne.

– Relectures ciblées (sur des points d’orthographe, de morphologie ou de syntaxe travaillés en étude de la langue).

– Interventions collectives sur un texte (corrections, modifications) à l’aide du TBI ou sur traitement de texte (texte projeté).

– Élaboration collective de grilles typologiques d’erreurs (de l’analyse du texte à l’écriture des mots).

– Construction collective de stratégies de révision, utilisation à deux, puis de manière autonome, de grilles typologiques (par comparaison et analogie).

– Utilisation de balises de doute lors du processus d’écriture afin de faciliter la révision.

– Utilisation du correcteur orthographique.

 

 

Repères de progressivité

Comme au cycle 2, la fréquence des situations d’écriture et la quantité des écrits produits sont les conditions des progrès des élèves. L’enjeu est d’abord que les gestes graphiques soient complètement automatisés de manière à libérer l’attention des élèves pour d’autres opérations. L’enjeu est également que le recours à l’écriture devienne naturel pour eux à toutes les étapes de leurs apprentissages scolaires et qu’ils puissent prendre du plaisir à s’exprimer et à créer par l’écriture. Il s’agit de passer d’un étayage fort en début de cycle à une autonomie progressive pour permettre aux élèves de conduire le processus d’écriture dans ses différentes composantes (à titre d’exemple : en début de cycle, il est possible d’étayer fortement l’étape prérédactionnelle pour permettre à l’élève d’investir plus particulièrement la mise en texte).

Au CM1 et au CM2, l’écriture trouve sa place dans le cadre d’une pratique quotidienne (rituels d’écriture, écrits de travail, écriture créative, production d’écrits dans le cadre des enseignements). Les activités reliant l’écriture et la lecture s’inscrivent dans des séquences d’enseignement de 2 à 4 semaines qui permettent de mettre en œuvre le processus d’écriture. En articulation avec le parcours de lecture élaboré en conseil de cycle, tous les genres (différents types de récits, poèmes, scènes de théâtre) sont pratiqués en prenant appui sur des corpus littéraires (suites, débuts, reconstitutions ou expansions de textes, imitation de formes, variations, écriture à partir d’images, de sons…). Les élèves prennent également l’habitude de formuler par écrit leurs réactions de lecteur et de garder une trace écrite des ouvrages lus dans un cahier de littérature, sous forme papier ou numérique.

La longueur des écrits progresse au fur et à mesure de l’aisance acquise par les élèves.

En 6e, l’écriture trouve place tout au long de la séquence, précédant, accompagnant et suivant la lecture des œuvres littéraires étudiées, en interaction avec les textes qui peuvent être aussi bien des réponses à des problèmes d’écriture que les élèves se sont posés que des modèles à imiter ou détourner. Les écrits de travail sont tout aussi régulièrement et fréquemment pratiqués, qu’il s’agisse des réactions à la lecture des œuvres et des textes, de reformulations permettant de vérifier la compréhension des textes, de réponses à des questionnements, d’éléments d’interprétation des textes, de raisonnements ou de synthèses en étude de la langue.

Tous les écrits produits ne donnent pas lieu à correction systématique et l’accent doit être mis sur une autonomie accrue des élèves dans la révision de leurs écrits.

Cycle 4
 Écriture

Au cycle 4, les élèves explorent les différentes fonctions de l’écrit et apprennent à enrichir leurs stratégies d’écriture. Grâce à la diversité et à la fréquence des activités d’écriture, ils apprennent à mettre les ressources de la langue et les acquis de leurs lectures au service d’une écriture plus maitrisée. Leur pratique de l’écrit devient plus réflexive et ils deviennent ainsi capables d’améliorer leurs écrits. Ils savent utiliser l’écrit pour travailler et apprendre. Ils comprennent qu’un écrit n’est jamais spontanément parfait et qu’il doit être repris pour rechercher la formulation qui convient le mieux, préciser ses intentions et sa pensée.

Attendus de fin de cycle
– Communiquer par écrit et sur des supports variés (papier, numérique) un sentiment, un point de vue, un jugement argumenté en tenant compte du destinataire et en respectant les principales normes de la langue écrite.

– Formuler par écrit sa réception d’une œuvre littéraire ou artistique.

– En réponse à une consigne d’écriture, produire un écrit d’invention s’inscrivant dans un genre littéraire du programme, en s’assurant de sa cohérence et en respectant les principales normes de la langue écrite.

– Utiliser l’écrit pour réfléchir, se créer des outils de travail.

Connaissances et compétences associées

Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève

Exploiter les principales fonctions de l’écrit

Comprendre le rôle de l’écriture

  • Connaissance de l’histoire de l’écriture et de ses usages.
  • Connaissance de la fonction et des formes des écrits dans la vie sociale et culturelle, les domaines scolaires.
  • Connaissance de la fonction, des potentialités et des usages des nouveaux supports de l’écriture.

Utiliser l’écrit pour penser et pour apprendre

  • Réalisation d’écrits préparatoires.
  • Prise de notes à partir de différents supports.
  • Connaissance des techniques et usages de la prise de notes.
Enquête sur les usages de l’écriture (sociaux, personnels, littéraires…).

Élaboration de listes, cartes mentales, essais de formulation, schémas, dessins.

Élaboration de traces écrites individuelles ou collectives.

Comparaison des notes prises.

Observation de différences de formulation en fonction du support (courrier électronique /courrier papier…).

Adopter des stratégies et des procédures d’écriture efficaces

– Prise en compte du destinataire, des visées du texte et des caractéristiques de son genre et du support d’écriture dès la préparation de l’écrit et jusqu’à la relecture ultime.

– Stratégies permettant de trouver des idées ou des éléments du texte à produire.

– Organisation de l’écrit en fonction des règles propres au genre du texte à produire et à son support.

– Respect des normes linguistiques.

– Vérification et amélioration de la qualité du texte, en cours d’écriture, lors de la relecture et a posteriori.

 

 

Pratique régulière et diversifiée d’écrits, notamment sous une forme numérique.

Verbalisation des intentions d’écriture.

Réécriture de textes en fonction d’un changement de destinataire, de visée, de tonalité…

Mise à disposition de textes ou de fragments de textes variés.

Transformation, imitation, détournement de textes.

Recherche collective de formulations pour améliorer un texte, l’enrichir, le transformer.

Utilisation de dictionnaires, d’outils de vérification,

de logiciels de traitement de texte.

Valorisation des écrits : lecture orale, publication respectant les codes de mise en page.

Pratiquer l’écriture d’invention

– Connaissance des caractéristiques des genres littéraires pour composer des écrits créatifs, en intégrant éventuellement différents supports.

 

Exploiter des lectures pour enrichir son écrit

– Connaissance des principaux genres littéraires.

– Utilisation des outils d’analyse des textes.

 

Activités d’imitation, de transposition, de greffe.

Jeux poétiques.

Activités d’écriture de formes variées, mettant en jeu l’imagination ou l’argumentation.

Écriture de textes pour communiquer sa réception de textes lus.

Apport de ressources textuelles pour répondre à un problème d’écriture, de textes supports, de déclencheurs, de réserve lexicale.

Passer du recours intuitif à l’argumentation à un usage plus maitrisé

– Connaissance des principales fonctions et caractéristiques des discours argumentatifs : expliquer pour faire comprendre un phénomène, démontrer pour faire partager une démarche de résolution de problème, justifier pour prouver qu’on a eu raison de faire ce qu’on a fait, argumenter pour faire adopter un point de vue.

– Repérage et identification de procédés destinés à étayer une argumentation (organisation du propos, choix des exemples, modalisation).

Réécriture de textes issus de la littérature ou de la presse afin de modifier leur orientation argumentative.

Production de textes défendant une opinion en réponse à un texte argumentant en faveur d’un point de vue différent.

Repères de progressivité

Les activités d’écriture sont permanentes et articulées aux activités de lecture et d’expression orale. Dès le début du cycle, on encourage la pratique d’écriture de documents personnels (carnets de bords, cahiers de lecture cursive et d’écriture d’invention, répertoires de mots, écrits intermédiaires divers…). L’environnement numérique de travail permet de capitaliser et d’échanger des textes individuels et collectifs. On prend l’habitude de faire alterner des écrits courts et des travaux de longue durée qui peuvent donner lieu à publication et diffusion au sein de la classe et de l’établissement. Un élève de 5e doit pouvoir écrire seul un texte correct de 500 à 1000 signes après reprises et corrections. En 4e et 3e, on se fixe l’objectif de 2000 à 3000 signes selon les écrits. Des écrits collectifs de longue durée peuvent aller à des volumes plus importants. Complexité des phrases, précision du vocabulaire, cohérence textuelle augmentent tout au long du cycle.