Etude de la langue

Cycle 2
 Étude de la langue (grammaire, orthographe, lexique)

Les élèves apprennent progressivement à pratiquer des observations, à entrer dans des réflexions organisées sur le fonctionnement de la langue pour commencer à acquérir les notions fondamentales d’un enseignement qui se poursuit jusqu’à la fin du collège.

Les objectifs essentiels de l’étude de la langue durant le cycle 2 sont liés à la lecture et à l’écriture. Les connaissances acquises permettent de traiter des problèmes de compréhension et des problèmes orthographiques. Les textes à lire et les projets d’écriture peuvent servir de supports à des rappels d’acquis ou à l’observation de faits de langue (orthographiques, lexicaux, morphosyntaxiques, syntaxiques) non encore travaillés. Dans tous les enseignements, les professeurs accueillent avec intérêt les remarques révélant une vigilance relative aux mots ou à d’autres formes linguistiques.

Les élèves sont conduits à centrer leur attention sur la forme de l’énoncé lui-même, à relativiser certains aspects sémantiques pour privilégier un regard sur la formation des mots (la morphologie) et sur les relations entre les mots (la syntaxe). L’enseignement de l’orthographe a pour référence les rectifications orthographiques publiées par le Journal officiel de la République française le 6 décembre 1990.

L’étude de la langue s’appuie essentiellement sur des tâches de tri et de classement, donc de comparaison, des activités de manipulation d’énoncés (substitution, déplacement, ajout, suppression) à partir de corpus soigneusement constitués, afin d’établir des régularités. Les phénomènes irréguliers ou exceptionnels relèvent, s’ils sont fréquents dans l’usage, d’un effort de mémorisation.

Les connaissances se consolident dans des exercices et des situations de lecture et de production d’écrits. La mémoire a besoin d’être entretenue pour que les acquis constatés étape par étape se stabilisent dans le temps. Des activités ritualisées fixent et accroissent les capacités de raisonnement sur des énoncés et l’application de procédures qui s’automatisent progressivement. Des séances courtes et fréquentes sont donc le plus souvent préférables à une séance longue hebdomadaire.

 

Attendus de fin de cycle  
–          Orthographier les mots les plus fréquents (notamment en situation scolaire) et les mots invariables mémorisés.

–          Raisonner pour réaliser les accords dans le groupe nominal d’une part (déterminant, nom, adjectif), entre le verbe et son sujet d’autre part (cas simples : sujet placé avant le verbe et proche de lui ; sujet composé d’un groupe nominal comportant au plus un adjectif).

–          Utiliser ses connaissances sur la langue pour mieux s’exprimer à l’oral, pour mieux comprendre des mots et des textes, pour améliorer des textes écrits.

 

Connaissances et compétences associées

Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève

 
Maitriser les relations entre l’oral et l’écrit (lien avec la lecture).

 

–  Correspondances graphophonologiques.

–  Valeur sonore de certaines lettres (s – c – g) selon le contexte.

–  Composition de certains graphèmes selon la lettre qui suit (an/am, en/em, on/om, in/im).

 

Activités liées à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture au CP, régulières, voire rituelles tout au long du cycle, au moins pour les élèves les plus fragiles au CE2.

Nombreux retours sur les « leçons » antérieures, rebrassage des acquis.

Élaboration de listes qui rapprochent des mots, de tableaux qui classent en fonction des relations graphèmes / phonèmes pour favoriser la mémorisation.

Activation de la remémoration par de courtes et fréquentes dictées de syllabes ou de mots.

 
Mémoriser et se remémorer l’orthographe de mots fréquents et de mots irréguliers dont le sens est connu (lien avec l’écriture).

 

–  Vocabulaire des activités scolaires et vocabulaire spécialisé lié aux apprentissages disciplinaires.

–  Séries de mots (mots relevant d’un même champ lexical ; séries correspondant à des familles de mots ; séries regroupant des mots ayant une analogie morphologique…).

–  Mots invariables.

 

Activités concourant à la mémorisation (copie ; analyse et épellation de mots, puis écriture sans voir le modèle ; reconstitution de mots à partir de syllabes ; etc.). Interrogations rapides régulières permettant de vérifier l’ancrage en mémoire.

En lien avec les apprentissages de tous les enseignements, repérage et tri de mots selon des critères variés ; mémorisation des mots des lexiques spécialisés (noms des nombres dès le CP) ; révision par la mobilisation et le brassage des mêmes mots dans des listes différentes.

Exercice de la vigilance orthographique dans toutes les activités d’écriture ; correction avec échanges au sein d’une « doublette ». Dans toute situation d’écriture, les élèves devraient bénéficier d’un temps ménagé pour la relecture et la correction avec consignes éventuellement.

Au CE, conservation et utilisation des outils constitués au CP, et enrichissements.

 
Identifier les principaux constituants d’une phrase simple en relation avec sa cohérence sémantique (de quoi on parle, ce qu’on en dit)

 

–  Identification du groupe nominal.

–  Identification du verbe (connaissance des propriétés permettant de l’identifier).

–  Classes de mots : noms – verbes – déterminants – adjectifs – pronoms (en position sujet) – mots invariables.

–  Phrases affirmatives et négatives (notamment, transformations liées à l’identification du verbe).

–  Ponctuation de fin de phrases ; signes du discours rapporté.

Activités relevant du domaine de la « grammaire » d’abord largement implicites et pratiquées en lien avec la lecture et l’écriture (le travail de compréhension de la phrase effectué au CP conduit à identifier de qui ou de quoi l’on parle et ce qui en est dit ; la lecture à voix haute permet aussi de « saisir » l’unité de la phrase).

Activités de manipulations de phrases, de tris, de classements débouchant sur la catégorisation de faits de langue et sur le métalangage grammatical, après un temps significatif de familiarisation avec l’objet étudié.

Exercices pour fixer les acquis et mobilisation explicite de ces acquis (notamment les « mots de la grammaire ») dans l’ensemble des échanges pratiqués pour résoudre des problèmes de lecture, d’écriture, d’orthographe.

 
Raisonner pour résoudre des problèmes orthographiques, d’accord essentiellement (lien avec l’écriture).

 

–  Compréhension que des éléments de la phrase fonctionnent ensemble (groupe nominal) ; compréhension de la notion de « chaine d’accords » pour déterminant/nom/adjectif (variation singulier/pluriel en priorité ; variation masculin/féminin). 

–  Compréhension qu’écrire ne consiste pas seulement à coder des sons.

–  Relation sujet – verbe (identification dans des situations simples).

–  Notions de singulier et pluriel ; de masculin et féminin.

–  Marques d’accord pour les noms et adjectifs : nombre (-s) et genre (-e).

–  Découverte en lien avec les activités d’oral et de lexique d’autres formes de pluriel (-ail/-aux ; -al/-aux…) et d’autres marques du féminin quand elles s’entendent dans les noms (lecteur/lectrice…) et les adjectifs (joyeux/joyeuse…).

–  Marque de pluriel pour les verbes à la 3e personne (-nt)

Exploration de la langue. Repérage d’analogies conduisant à l’élaboration de listes, à la collecte de mots ou de groupes de mots, voire de phrases.

Premiers raisonnements sur la langue dans le cadre de débats entre élèves sur leurs « trouvailles », de justifications qu’ils donnent à leurs propositions.

Utilisation des listes constituées comme références pour la production d’écrits (utilisation des occurrences relevées en copie littérale ou comme modèles pour faire comme…).

Activités de classements et d’analyses permettant de dégager des régularités, voire des « règles ».

Si les élèves ne disposent pas d’un manuel de référence, constitution d’une mémoire écrite organisée (fiches complétées au cours de l’année, affichage…), cet outil étant utilisé dans les activités de production d’écrits.

Activités diverses – dont des dictées courtes sous une variété de formes, suivies de l’examen collectif des problèmes d’orthographe rencontrés – pratiquées de manière rituelle (c’est-à-dire fréquemment et selon des modalités récurrentes) permettant aux élèves d’intégrer les règles et leurs procédures d’application, en faisant exercer les raisonnements adaptés sur des phrases progressivement plus complexes.

 
Comprendre comment se forment les verbes et orthographier les formes verbales les plus fréquentes (lien avec l’écriture)

–  Familiarisation avec l’indicatif présent, imparfait et futur des verbes être, avoir, faire, aller, dire, venir, pouvoir, voir, vouloir, prendre et des verbes dont l’infinitif se termine par -ER.

–  Mémorisation des formes les plus fréquentes (troisième personne du singulier et du pluriel).

–  Compréhension de la construction de la forme conjuguée du verbe (radical ; terminaison).

–  Mémorisation de marques régulières liées à des personnes (-ons, -ez, -nt).

–  Infinitif ; participe passé.

–  Notions de temps simples et temps composés ; formation du passé composé.

–  Notions de marques liées au temps (imparfait et futur en particulier).

–  Mémorisation des verbes être et avoir au présent, à l’imparfait et au futur.

–  Homophones : les formes verbales a / est/ ont / sont distinguées des homophones (à / et / on / son).

 

Activités orales de transformation de phrases en fonction de variations du temps (lien avec le travail sur la chronologie au début du cycle) et repérage des mots affectés par ces variations, préalables aux observations portant sur l’écrit.

Classement de formes verbales avant leur désignation ; repérage de régularités.

Élaboration progressive de « tableaux de conjugaison ».

Exercices, « jeux » (de type loto par exemple) pour fixer la mémorisation et activer régulièrement la remémoration.

Activités nombreuses et fréquentes de résolution de problèmes relatifs aux formes verbales, dans les dictées à visée d’entrainement et dans les écrits du quotidien ; pratique régulière de la justification des choix avec emploi du métalangage approprié.

 
Identifier des relations entre les mots, entre les mots et leur contexte d’utilisation ; s’en servir pour mieux comprendre (lien avec la lecture et l’écriture).

 

–  Familles de mots et dérivation (préfixe, suffixe).

–  Catégorisation et relations entre termes génériques et termes spécifiques.

–  Synonymie ; antonymie (contraires) pour adjectifs et verbes.

–  Polysémie ; relation avec les contextes d’emploi.

–  Sens propre ; sens figuré.

–  Registres familier, courant, soutenu (lien avec enseignement moral et civique).

 

Ces notions ne sont pas enseignées en tant que telles ; elles constituent les références qui servent à repérer des formes de relation entre les mots auxquelles les élèves sont initiés parce qu’ils ont à les mobiliser pour mieux comprendre, mieux parler, mieux écrire.

 

Mots travaillés découverts en contexte.

Réflexion sur les mots et leurs relations telle que commencée en maternelle, continuée au CP : constitution de listes traduisant les liens relevés.

Réflexion en lien avec la lecture quand les élèves achoppent sur des mots inconnus (constitution du mot, ressemblances avec d’autres ; hypothèse sur le sens dans le contexte ; identification d’un registre inhabituel ; etc.) ou rencontrent des mots qu’ils connaissent avec une autre acception que la plus usuelle.

Séances spécifiques de mise en ordre de ce premier savoir aboutissant aux « étiquettes savantes ». Synthèses de ces phases réflexives et structurantes complétées d’exemples issus des lectures ou des apprentissages.

Utilisation des catégories dès qu’elles sont identifiées, dans des échanges, voire des débats, pour justifier des analyses, des points de vue.

Manipulation ludique de préfixes et suffixes pour « inventer » des mots ; vérification de leur existence dans le dictionnaire.

 
Étendre ses connaissances lexicales, mémoriser et réutiliser des mots nouvellement appris (lien avec l’expression orale et écrite).

–  Définition d’un mot ; compréhension d’un article de dictionnaire.

–  Mobilisation de mots « nouveaux » en situation d’écriture avec appui éventuel sur des outils.

 

 

Collecte de mots encouragée ; exploitation des relations entre les mots pour relier les mots découverts à d’autres mots nouveaux, pour les intégrer à des « catégories ».

Pratique de formes de groupements différents pour les mêmes stocks de mots pour favoriser leur brassage, leur activation, leur mémorisation.

Utilisation du dictionnaire dès le CE1 ; usage des formes électroniques encouragé.

Le travail sur la compréhension d’articles du dictionnaire ressortit autant de la lecture que de l’étude de la langue.

 
Repères de progressivité
Plusieurs phases de travail sont requises pour installer solidement les premières connaissances sur la langue, de l’approche intuitive à la structuration qui est souvent associée à la désignation et suivie d’activités concourant à la mémorisation et, surtout, à l’entrainement à l’utilisation correcte des connaissances acquises.

Au CP, en relation avec les autres composantes de l’enseignement de français, on privilégiera l’approche intuitive :

–          en s’appuyant beaucoup sur l’oral : les élèves sont rendus attentifs à l’ordre des mots ; des jeux avec le langage et des transformations permettent de manier les formes verbales (changements de temps, de personnes) et les variations liées au nombre et au genre, de telle façon que la vigilance des élèves soit attirée sur les changements qui s’entendent ;

–          en exploitant toutes les observations portant sur la forme des mots et leurs variations : compte tenu des exigences des activités de décodage en lecture, la sensibilité des élèves aux « lettres qui ne s’entendent pas » en fin de mots est très forte (variations en genre et en nombre essentiellement); des relevés de mots ou de groupes de mots sont effectués et une première catégorisation établie, fondée sur des raisonnements par analogie. Alors employés par le professeur, les termes spécifiques qualifiant ces catégories (pluriel/singulier – féminin/masculin – verbe, nom, adjectif) ne sont pas exigés des élèves ;

–          dans les activités de lecture et de production d’écrits, en recueillant toutes les observations sur la ponctuation, sur la forme des phrases et en exploitant toutes les occasions de réflexion sur des mots nouveaux, sur des usages particuliers de mots connus, sur les relations qui peuvent être faites entre certains mots et d’autres déjà vus, etc.

Au CP, l’accent est mis sur le mot (sens et forme) et sur l’observation de variations ; le raisonnement par analogie est fortement mobilisé ; des régularités sont identifiées (marques d’accord, formes verbales).

Les élèves manipulent à l’oral les formes verbales en relation avec la structuration du temps (présent, passé, futur). Ils découvrent des régularités à l’écrit et mémorisent quelques formes conjuguées avant d’entrer dans leur étude formelle, notamment pour les verbes avoir et être.

Au CE1 et au CE2, le moment est venu de structurer, de faire pratiquer des comparaisons qui débouchent sur des analyses, d’en tirer des conclusions qui sont formalisées et dont les conséquences pour l’écriture et la lecture sont identifiées, d’apporter les mots du langage spécialisé et de veiller à leur utilisation par les élèves, d’aménager les conditions d’exercice, de mémorisation, d’entrainement et de réemploi pour consolider les acquisitions. L’étude systématique du verbe, du nom et du repérage du sujet dans des situations simples, la construction de quelques temps du verbe (présent, imparfait, futur, passé composé) pour les verbes les plus fréquents et la mémorisation des formes verbales requièrent du temps et des reprises à intervalles réguliers. L’approche intuitive prévaut encore pour d’autres faits de langue qui seront étudiés dans le cycle suivant, notamment la détermination du nom et les compléments.

Les élèves identifient, mémorisent et apprennent à écrire en situation des formes verbales affectant les verbes les plus fréquents, aux personnes les plus utilisées ; ils découvrent la distinction entre temps simples et temps composés et comprennent la formation des temps composés en étudiant le passé composé. L’attention aux terminaisons qui ne s’entendent pas mais qui servent à marquer le pluriel ou le féminin est constamment stimulée.

Le travail sur le lexique continue, d’une part pour étendre le vocabulaire compris et utilisé et, d’autre part, pour structurer les relations entre les mots. Les phénomènes linguistiques explorés (dérivation, polysémie, synonymie…) sont abordés à cette fin, et non pas étudiés pour eux-mêmes ; leur dénomination n’est pas requise des élèves.

Dès le CE2, des activités de comparaison de phrases entre le français et la langue vivante étudiée aiguisent la vigilance des élèves sur l’ordre des mots, la nature de certaines marques, l’existence ou non de chaines d’accord. L’exercice de ces comparaisons débouche sur la formalisation des écarts et sur la mémorisation de ce qui est spécifique de chacune des deux langues.

 

Cycle 3  

 Étude de la langue (grammaire, orthographe, lexique)

Après le cycle 2 qui a permis une première structuration des connaissances sur la langue, le cycle 3 marque une entrée dans une étude de la langue explicite, réflexive, qui est mise au service des activités de compréhension de textes et d’écriture. Il s’agit d’assurer des savoirs solides en grammaire autour des notions centrales et de susciter l’intérêt des élèves pour l’étude de la langue. Cette étude prend appui sur les textes étudiés et sur les textes produits par les élèves, à l’écrit et/ou à l’oral. En ce sens, elle doit permettre un aller-retour entre des activités intégrées à la lecture et l’écriture et des activités décrochées plus spécifiques, dont l’objectif est de mettre en évidence les régularités et de commencer à construire le système de la langue.

L’acquisition de l’orthographe (orthographe lexicale et grammaticale) est privilégiée et son apprentissage est conduit de manière à mettre d’abord en évidence les régularités du système de la langue. De la même façon, l’étude de la morphologie verbale prend appui sur les régularités des marques de personne et de temps. L’enseignement de l’orthographe a pour référence les rectifications orthographiques publiées par le Journal officiel de la République française le 6 décembre 1990.

La découverte progressive du fonctionnement de la phrase (syntaxe et sens) pose les bases d’une analyse plus approfondie qui ne fera l’objet d’une étude explicite qu’au cycle 4.

L’étude de la langue s’appuie, comme au cycle 2, sur des corpus permettant la comparaison, la transformation (substitution, déplacement, ajout, suppression), le tri et le classement afin d’identifier des régularités. Les phénomènes irréguliers ou exceptionnels ne relèvent pas d’un enseignement mais, s’ils sont fréquents dans l’usage, d’un effort de mémorisation. Le lexique est pris explicitement comme objet d’observation et d’analyse dans des moments spécifiquement dédiés à son étude, et il fait aussi l’objet d’un travail en contexte, à l’occasion des différentes activités langagières et dans les différents enseignements. Son étude est également reliée à celle de l’orthographe lexicale et à celle de la syntaxe, en particulier pour l’étude des constructions verbales.

 

Attendus de fin de cycle
En rédaction de textes dans des contextes variés, maitriser les accords dans le groupe nominal (déterminant, nom, adjectif), entre le verbe et son sujet dans des cas simples (sujet placé avant le verbe et proche de lui, sujet composé d’un groupe nominal comportant au plus un adjectif ou un complément du nom ou sujet composé de deux noms, sujet inversé suivant le verbe) ainsi que l’accord de l’attribut avec le sujet.

Raisonner pour analyser le sens des mots en contexte et en prenant appui sur la morphologie.

Connaissances et compétences associées

Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève

Maitriser les relations entre l’oral et l’écrit

– Ensemble des phonèmes du français et des graphèmes associés.

– Variation et marques morphologiques à l’oral et à l’écrit (noms, déterminants, adjectifs, pronoms, verbes).

 

 – Pour les élèves qui ont encore des difficultés de décodage, activités permettant de consolider les correspondances phonèmes-graphèmes.

– Activités (observations, classements) permettant de clarifier le rôle des graphèmes dans l’orthographe lexicale et l’orthographe grammaticale.

– Activités (observations, classements) permettant de prendre conscience des phénomènes d’homophonie lexicale et grammaticale et de les comprendre.

Acquérir la structure, le sens et l’orthographe des mots

– Observations morphologiques : dérivation et composition, explications sur la graphie des mots, établissement de séries de mots (en lien avec la lecture et l’écriture).

– Mise en réseau de mots (groupements par champ lexical).

– Analyse du sens des mots : polysémie et synonymie, catégorisations (termes génériques/spécifiques).

– Découverte des bases latines et grecques, dérivation et composition à partir d’éléments latins ou grecs, repérage des mots appartenant au vocabulaire savant, construction de séries lexicales.

– En lecture, entrainement à la compréhension des mots inconnus à l’aide du contexte et de l’analyse morphologique.

– En production écrite, recherche préalable de mots ou locutions.

– Constitution de réseaux de mots ou de locutions à partir des textes et documents lus et des situations de classe.

– Utilisation de listes de fréquences pour repérer les mots les plus courants et se familiariser avec leur orthographe.

– Activités d’observation, de manipulation des formes, de classements, d’organisation des savoirs lexicaux (corolles lexicales ou cartes heuristiques, établissement de collections, etc.).

– Situations de lecture ou de production orale ou écrite amenant à rencontrer de nouveau ou réutiliser les mots et locutions étudiés.

– Justifications explicites des mots ou locutions employés.

– Exercices de reformulations par la nominalisation des verbes (le roi accède au pouvoir / l’accession du roi au pouvoir).

– Utilisation de dictionnaires papier et en ligne.

Maitriser la forme des mots en lien avec la syntaxe

– Observation des marques du genre et du nombre entendues et écrites.

– Identification des classes de mots subissant des variations : le nom et le verbe ; le déterminant ; l’adjectif ; le pronom.

– Notion de groupe nominal et accords au sein du groupe nominal.

– Accord du verbe avec son sujet, de l’attribut avec le sujet, du participe passé avec être (à rapprocher de l’accord de l’attribut avec le sujet).

– Élaboration de règles de fonctionnement construites sur les régularités.

 

À partir d’observations de corpus de phrases :

– activités de comparaison des marques d’accord entendues et écrites ;

– activités de classement et raisonnement permettant de mettre en évidence les régularités ;

– manipulations syntaxiques (remplacement, déplacement, pronominalisation, encadrement, réduction, expansion) permettant d’identifier les classes de mots et leur fonctionnement syntaxique.

– Activités d’entrainement pour fixer les régularités et automatiser les accords simples.

– Activités de réinvestissement en production écrite (relectures ciblées, matérialisation des chaines d’accord, verbalisation des raisonnements…).

Observer le fonctionnement du verbe et l’orthographier

– Reconnaissance du verbe (utilisation de plusieurs procédures).

– Mise en évidence du lien sens-syntaxe : place et rôle du verbe, constructions verbales, compléments du verbe et groupe verbal.

– Morphologie verbale écrite en appui sur les régularités et la décomposition du verbe (radical-marques de temps-marques de personne) ; distinction temps simples/temps composés.

– Mémorisation des verbes fréquents (être, avoir, aller, faire, dire, prendre, pouvoir, voir, devoir, vouloir) et des verbes dont l’infinitif est en -er à l’imparfait, au futur, au présent, au présent du mode conditionnel, à l’impératif et aux 3es personnes du passé simple.

– Approche de l’aspect verbal (valeurs des temps) abordé à travers l’emploi des verbes dans les textes lus et en production écrite ou orale (le récit au passé simple à la 3e personne, le discours au présent ou au passé composé, etc.).

 

– Comparaison de constructions d’un même verbe, catégorisation (rapport sens-syntaxe) et réemploi (jouer avec, jouer à, jouer pour… / la plante pousse – Lucie pousse Paul)

– Comparaison et tri de verbes à tous les temps simples pour mettre en évidence :

– les régularités des marques de personne (marques terminales) ;

– les régularités des marques de temps (imparfait-futur-passé simple aux 3èmes personnes-présent-présent du mode conditionnel) ;

– l’assemblage des temps composés.

– Classification des verbes en fonction des ressemblances morphologiques (verbes en -er / en -dre / en -ir / en -oir …).

– À partir de corpus de phrases, observation et classement des finales verbales en /E/ ; mise en œuvre de la procédure de remplacement par un verbe dont l’infinitif est en -dre, en -ir ou en -oir.

– À partir des textes lus et étudiés, observation et identification des temps employés, réécriture avec changement de temps, verbalisation des effets produits.

– En production orale ou écrite, essais de différents temps, prise de conscience des effets produits.

Identifier les constituants d’une phrase simple en relation avec sa cohérence sémantique ; distinguer phrase simple et phrase complexe

– Mise en évidence de la cohérence sémantique de la phrase : de quoi on parle et ce qu’on en dit, à quoi on peut rajouter des compléments de phrase facultatifs.

– Mise en évidence des groupes syntaxiques : le sujet de la phrase (un groupe nominal, un pronom, une subordonnée) ; le prédicat de la phrase, c’est-à-dire ce qu’on dit du sujet (très souvent un groupe verbal formé du verbe et des compléments du verbe s’il en a) ; le complément de phrase (un groupe nominal, un groupe prépositionnel, un adverbe ou un groupe adverbial, une subordonnée).

– Distinction phrase simple-phrase complexe à partir du repérage des verbes.

 

 

 

– Construction de phrases : amplification et réduction d’une phrase.

– Création et analyse de phrases grammaticalement correctes, mais sémantiquement non acceptables.

– Observation et analyse de l’ordre des mots et des groupes syntaxiques.

– Observation de l’enchainement des phrases dans un texte.

– Repérage de groupes nominaux en position de compléments et caractérisation par des opérations de suppression, déplacement en début de phrase, pronominalisation (distinction compléments de verbe / compléments de phrase).

Terminologie utilisée

Nom / verbe / déterminant (article indéfini, défini, partitif – déterminant possessif, démonstratif) / adjectif / pronom / groupe nominal.

Verbe de la phrase / sujet du verbe / complément du verbe (complète le verbe et appartient au groupe verbal) / complément de phrase (complète la phrase) / complément du nom (complète le nom).

Sujet de la phrase – prédicat de la phrase.

Verbe : radical – marque du temps – marque de personne / mode indicatif (temps simples : présent, imparfait, passé simple, futur) / mode conditionnel / mode impératif.

Phrase simple / phrase complexe.

Repères de progressivité

Maitriser les relations entre l’oral et l’écrit

En CM1 et CM2, pour les élèves qui ont encore des difficultés de décodage, il importe de revenir, chaque fois que nécessaire, sur la correspondance entre graphèmes et phonèmes et, pour les autres, de consolider ce qui a été acquis au cycle 2. En 6e, ce travail devra être poursuivi en accompagnement personnalisé pour les élèves qui en ont besoin.

Une fois ces correspondances bien assurées et les mots les plus fréquents mémorisés dans leur contexte, les élèves sont amenés à travailler sur l’homophonie lexicale et grammaticale en fonction des besoins, sans provoquer des rapprochements artificiels entre des séries d’homophones.

 

Acquérir la structure, le sens et l’orthographe des mots

Tout au long du cycle, l’acquisition et l’étude de mots nouveaux se fait en contexte (compréhension en lecture et écriture) et hors contexte (activités spécifiques sur le lexique et la morphologie).

En lecture, les élèves apprennent à utiliser le contexte ainsi que leurs connaissances morphologiques pour comprendre les mots inconnus. Ils sont incités régulièrement à paraphraser le sens des mots ou expressions rencontrés. Ils progressent en autonomie au cours du cycle dans leur capacité à raisonner pour trouver le sens des mots ou leur usage des dictionnaires.

Le sens et la graphie des mots nouveaux font l’objet d’un travail de mémorisation qui passe par une mise en relation entre les mots (séries, réseaux) et un réinvestissement dans d’autres contextes, en production écrite notamment.

Pour l’écriture, les élèves prennent appui sur des réseaux de mots déjà constitués, convoquent ou recherchent les mots correspondant à l’univers de référence auquel fait appel la tâche d’écriture. Ils sont amenés à justifier explicitement le choix des mots utilisés et à les paraphraser.

Chaque fois que nécessaire et plus particulièrement dans les séances consacrées au lexique, les élèves observent, manipulent des formes, classent des mots, formulent des définitions, organisent leurs savoirs lexicaux sous forme de schémas, établissent des collections et des réseaux de mots.

Pour toutes les activités, des dictionnaires papier ou en ligne sont à la disposition des élèves qui les utilisent depuis le CE1. Ils approfondissent leur connaissance des dictionnaires et du fonctionnement des notices et apprennent en particulier en 6e à repérer les informations étymologiques qui y figurent.

En ce qui concerne plus spécifiquement l’étude de la morphologie :

En CM1CM2, on étudie les procédés de dérivation en partant à la fois des formes orales et des formes écrites. On étudie de manière systématique un certain nombre de préfixes et de suffixes fréquents à partir de corpus de mots. Au fur et à mesure de leur découverte et de leur étude, les préfixes et les suffixes font l’objet d’un classement sémantique qui s’enrichit au cours du cycle.

On aborde en contexte la formation des mots par composition.

En 6e, on s’assure que les élèves sont familiers avec les procédés de dérivation et les utilisent en contexte pour réfléchir au sens et à l’orthographe des mots. On revient sur certains préfixes et suffixes particulièrement productifs dans la langue et on enrichit leur classement. On travaille également sur les radicaux et les familles de mots.

On étudie également les procédés de composition des mots.

 

Maitriser la forme des mots en lien avec la syntaxe

Au cycle 2, les élèves ont appris à identifier le groupe nominal et le verbe, ainsi que le déterminant, l’adjectif et le pronom en position de sujet. Ils ont découvert le fonctionnement des chaines d’accord et en particulier la variation singulier/pluriel.

Au cycle 3, les élèves confortent ces savoirs et les complètent grâce à la mise en place d’un faisceau d’activités : des séances de réflexion et d’observation pour chercher ; des séances d’entrainement pour structurer les savoirs ; des séances de réinvestissement pour les consolider.

Ils développent les activités de manipulations syntaxiques (remplacement, déplacement, pronominalisation, encadrement, réduction, expansion) déjà pratiquées au cycle 2.

CM1-CM2

Les élèves identifient les classes qui subissent des variations. Ils maitrisent un faisceau de propriétés (sémantiques, morphologiques et syntaxiques) pour repérer et distinguer les noms et les verbes, ainsi que les déterminants, les adjectifs et les pronoms (pronoms de reprise – pronoms personnels).

Ils identifient le groupe nominal, repèrent le nom noyau et gèrent les accords en genre et en nombre.

Ils identifient le sujet (soit un groupe nominal – un pronom – un nom propre) et gèrent l’accord en personne avec le verbe (sujet avant le verbe, plus ou moins éloigné et inversé).

Ils identifient l’attribut et gèrent l’accord avec le sujet (à rapprocher de l’accord du participe passé avec être).

6e

Les élèves distinguent les déterminants (articles indéfinis, définis, partitifs – déterminant possessif, démonstratif). Ils distinguent les pronoms personnels, possessifs, démonstratifs.

Ils différencient le groupe nominal singulier qui renvoie à une pluralité sémantique (tout le monde) et ils gèrent les accords en genre et en nombre au sein de groupes nominaux avec des compléments du nom (le chien des voisins, les chiens du voisin…).

Ils identifient le sujet (soit un groupe nominal – un pronom – un nom propre – un infinitif) et gèrent l’accord en personne avec le verbe.

Ils maitrisent les propriétés de l’attribut du sujet.

 

Observer le fonctionnement du verbe et l’orthographier

Pour résoudre des problèmes d’accord, les élèves ont appris dès le cycle 2 à identifier le verbe et ont mémorisé un certain nombre de marques liées aux variations en personne et aux temps.

Au cycle 3, ils confortent les différentes procédures qui leur permettent d’identifier le verbe, s’exercent à l’identifier dans des situations plus complexes et approfondissent son étude.

Ils sont amenés à mettre en relation son fonctionnement syntaxique et ses variations de sens en fonction des constructions. Pour cela, ils comparent les constructions d’un même verbe, ils les catégorisent (rapport sens-syntaxe) et les réemploient (jouer avec, jouer à, jouer pour… / la plante pousse – Lucie pousse Paul).

En ce qui concerne la morphologie, pour travailler sur les régularités des marques de personne (marques terminales), ils comparent et trient des verbes à tous les temps simples.

Ils travaillent également sur les régularités des marques de temps (imparfait-futur-passé simple aux 3e personnes-présent-présent du mode conditionnel) et l’assemblage des temps composés.

Ils classent des verbes en fonction des ressemblances morphologiques (verbes en -er / en -dre / en -ir / en -oir…).

CM1-CM2

Sur le plan morphologique, les élèvent repèrent le radical, les marques de temps et les marques de personne. Ils identifient les marques du sujet aux temps simples (opposition entre les sujets à la 3e personne du pluriel et à la 3e personne du singulier – les marques avec des pronoms personnels sujets : NOUS, VOUS, TU et JE).

Ils identifient les marques du temps (imparfait – futur).

Ils comprennent le fonctionnement du passé composé par l’association avant tout du verbe avoir au présent et d’un participe passé. Pour la liste fermée des verbes qui se conjuguent avec le verbe être, la gestion de l’accord du participe passé est à rapprocher de l’attribut du sujet.

Ils poursuivent la mémorisation des verbes fréquents (être, avoir, aller, faire, dire, prendre, pouvoir, voir, devoir, vouloir) à l’imparfait, au futur, au présent et aux 3e personnes du passé simple.

6e

Ils identifient les marques du temps (imparfait – futur – présent du mode conditionnel – passé simple).

Ils comprennent le fonctionnement du plus-que-parfait par l’association avant tout du verbe avoir à l’imparfait et d’un participe passé. Pour la liste fermée des verbes qui se conjuguent avec le verbe être, la gestion de l’accord du participe passé est à rapprocher de l’attribut du sujet.

Ils poursuivent la mémorisation des verbes fréquents (être, avoir, aller, faire, dire, prendre, pouvoir, voir, devoir, vouloir) à l’imparfait, au futur, au présent, au présent du mode conditionnel, à l’impératif et aux 3e personnes du passé simple.

 

Identifier les constituants d’une phrase simple en relation avec sa cohérence sémantique ; distinguer phrase simple et phrase complexe

CM1-CM2

La phrase comporte deux éléments principaux : le sujet et le prédicat, qui apporte une information à propos du sujet. Le prédicat est le plus souvent composé d’un verbe et de ses compléments s’il en a. Les élèves apprennent à isoler le sujet de la phrase et le prédicat.

Ils repèrent les compléments du verbe (non supprimables, non déplaçables en début de phrase et pronominalisables) et les compléments de phrase (supprimables, déplaçables et non pronominalisables).

Au sein du groupe nominal, ils identifient le complément du nom.

6e

Les élèves apprennent à isoler le sujet de la phrase et le prédicat dans des situations plus complexes.

Ils apprennent à distinguer phrase simple et phrase complexe à partir du repérage des verbes conjugués.

 

Cycle 4  

 étude de la langue (grammaire, orthographe, lexique)

Le cycle 3 a donné la priorité aux notions permettant l’acquisition de l’orthographe et a proposé une étude de la langue dans le contexte de son usage en lecture et en écriture.

Le cycle 4 poursuit ces apprentissages, approfondit les notions et règles déjà étudiées et fait découvrir de nouvelles notions et d’autres domaines du fonctionnement de la langue. Il entend également permettre aux élèves de comprendre le fonctionnement global de la langue et l’organisation de son système. Dans cet objectif, le choix a été fait de fonder le programme sur des notions centrales dont l’étude sera progressivement approfondie au cours du cycle. Les exercices et entrainements d’orthographe, de grammaire et de vocabulaire, sollicitant mémorisation et réflexion, donnent lieu à des séances spécifiques, sans perdre de vue les activités de production de textes, d’exposés oraux, de lecture structurées autour des problématiques indiquées en « culture littéraire et artistique ». L’inflation terminologique doit être évitée : au cycle 4, il s’agit moins de parvenir à une connaissance exhaustive de tous les éléments de la phrase et du texte que de comprendre que la langue est un système et qu’elle est mise en œuvre dans des discours.

L’organisation de cet enseignement s’articule selon les perspectives suivantes :

La grammaire au service des compétences langagières de lecture et d’écriture nécessaires pour s’approprier le sens des textes et mener des analyses littéraires étayées. Ces compétences interviennent également dans la production d’écrits. Les notions concernant la cohérence et la cohésion des textes sont étudiées en contexte, lors des activités de lecture et d’écriture. La progression prend appui sur les écrits des élèves.

La grammaire au service de l’orthographe. Le travail du cycle 3 se poursuit avec l’objectif de construction d’un rapport plus expert à la norme, en continuant à se fixer de grandes priorités en fonction des régularités orthographiques auxquelles il faut s’entrainer et qu’il convient d’automatiser. L’enseignement de l’orthographe a pour référence les rectifications orthographiques publiées par le Journal officiel de la République française le 6 décembre 1990.

La grammaire au service de la réflexion sur la langue. L’objectif n’est pas la mémorisation de règles ou d’étiquettes grammaticales pour elles-mêmes, mais bien la formation intellectuelle des élèves et le développement d’une posture réflexive. Il s’agit de leur faire percevoir que la langue est un système organisé et de les faire réfléchir sur les normes, la pertinence et l’acceptabilité de telle ou telle forme. Cette posture qui met la langue à distance pour en examiner le fonctionnement et en appréhender l’organisation a commencé à se construire au cycle 3 en mettant plus particulièrement en évidence les notions et les mécanismes qui concernent l’orthographe. Au cycle 4, c’est la syntaxe qui fait l’objet d’une étude plus systématique et c’est dans la perspective de leur fonctionnement syntaxique que sont étudiées les classes de mots et leurs relations. Pour parvenir à une compréhension et une vision d’ensemble du système de la langue, des séances spécifiques doivent être consacrées à la structuration des connaissances acquises lors des activités de langage oral, de lecture et d’écriture. L’étude de la langue construit et entretient ainsi une vigilance grammaticale et orthographique et cette prise de distance par l’observation de la langue a des retombées sur les activités d’oral, de lecture et d’écriture en permettant une utilisation consciente des moyens de la langue.

La terminologie qui figure à la suite du programme est celle qui doit être connue des élèves.

 

Attendus en fin de cycle 4
–   Analyser les propriétés d’un élément linguistique.

–   Apprécier le degré d’acceptabilité d’un énoncé.

–   Mobiliser les connaissances orthographiques, syntaxiques et lexicales en rédaction de texte dans des contextes variés

–   Réviser ses écrits en utilisant les outils appropriés.

–   Savoir analyser en contexte l’emploi d’unités lexicales, identifier un réseau lexical dans un texte et en percevoir les effets.

–   Mobiliser en réception et en production de textes les connaissances linguistiques permettant de construire le sens d’un texte, son rapport à un genre littéraire ou à un genre de discours.

Connaissances  et compétences associées

Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève

Connaitre les aspects fondamentaux du fonctionnement syntaxique

Fonctionnement de la phrase simple

  • Distinction phrase non verbale/phrase simple /phrase complexe.
  • Analyse des constituants de la phrase simple en constituants obligatoires (sujet, prédicat) et facultatifs (complément de phrase).
  • Identification des groupes syntaxiques: leurs constituants et leurs fonctions.
  • Identification des classes de mots et mise en évidence de leurs propriétés.
  • Approfondissement des propriétés des notions grammaticales nécessaires à la correction orthographique et à la production d’un texte conforme à la norme; en particulier, extension de la classe des déterminants (possessifs, démonstratifs, interrogatifs, exclamatifs) et de celle des pronoms et mise en relation de ces deux classes.
  • Observation de l’ordre des mots et de son effet sur le sens de la phrase.
  • Identification des types et des formes de phrase.
  • Notion de construction détachée (ou apposition).

 

Fonctionnement de la phrase complexe

  • Identification des constituants de la phrase complexe (par analogie avec les constituants de la phrase simple).
  • Notions de juxtaposition, coordination, subordination.

 

Rôle de la ponctuation

  • Analyse du rôle syntaxique des signes de ponctuation et utilisation de ces signes à bon escient.

 

Travail à partir des écrits des élèves, acceptables ou non, de corpus de phrases et/ou de textes créés, de textes littéraires ou non pour inviter à la problématisation (situation-problème).

 

Activités de manipulations pour délimiter les caractéristiques et déterminer les niveaux de dépendance :

–    suppression ;

–    déplacement ;

–    remplacement ;

–    expansion / réduction ;

–    transformation (changement de forme et de type de phrase : encadrement par c’est… que/qui ou par ne… pas, nominalisation, pronominalisation, reformulation).

 

Articulation d’activités de raisonnements et d’activités visant l’automatisation des procédures.

 

Utilisation du TNI ou du traitement de texte pour mettre en œuvre des manipulations syntaxiques.

 

Observation des effets produits par des changements dans la ponctuation ; repérage des possibilités de choix et des contraintes en matière de ponctuation.

Connaitre les différences entre l’oral et l’écrit

Aspects syntaxiques

  • Initiation à une approche comparative de la syntaxe à l’oral et à l’écrit: découpage des unités, ordre des unités (mots et groupes).

Formes orales et formes graphiques

  • Incidences de l’écrit sur l’oral (liaison) et de l’oral sur l’écrit (élision).
  • Comparaison entre les marques morphologiques à l’oral et à l’écrit.

Aspects prosodiques

  • Observation de la prosodie et de l’organisation du texte à l’oral et à l’écrit (segmentation, ponctuation, paragraphe, vers…).
  • Fonction prosodique, sémantique, syntaxique de la ponctuation.
  • Notions de diction des textes.

 

Recueil et transcription de corpus oraux, comparaison avec des corpus écrits.

Transposition de l’oral vers l’écrit, par exemple à l’occasion de la mise par écrit de propos recueillis à l’oral ; comparaison des choix effectués pour transposer l’énoncé initial ; analyse des changements apportés.

Écoute d’énoncés oraux pour repérer les liaisons et les élisions et exercices de transcription ; lecture à haute voix d’énoncés avec repérage des phénomènes de liaisons et observation de leur réalisation.

Distinction des finales verbales en /E/ : procédure de remplacement dans tous les contextes pour aider à l’écriture de l’infinitif, de l’imparfait et du participe passé ; distinction des autres formes d’homophonie verbale (finales en /i/ notamment) ; distinction des homophonies verbonominales (ex. le travail/il travaille).

Repérage de la place de l’accent tonique à partir de textes lus à haute voix ou de corpus oraux ; repérage des groupes syntaxiques en prenant appui sur les phénomènes prosodiques.

Préparation de la lecture à haute voix par un repérage des groupes syntaxiques ; distinction des signes de ponctuation selon leur fonction

Recueil de corpus oraux autour d’actes de parole (demander, refuser, s’excuser…), comparaison des différentes façons de dire, comparaison avec des corpus écrits.

Maitriser la forme des mots en lien avec la syntaxe

Connaitre le fonctionnement des chaines d’accord

  • Accord dans le groupe nominal complexe (avec plusieurs noms, plusieurs adjectifs, une relative, des déterminants comme tout, chaque, leur…).
  • Accord du participe passé avec être (à rapprocher de l’adjectif) et avec avoir (cas du COD antéposé) – cas simples.
  • Accord de l’adjectif et du participe passé en position détachée.
  • Accord du verbe dans les cas complexes (donneur d’accord éloigné du verbe, avec plusieurs noms, avec plusieurs personnes, pronom relatif, collectif ou distributif, indiquant une quantité, présence d’un pronom ou d’un autre groupe syntaxique entre le donneur d’accord et le verbe…).

Savoir relire un texte écrit

  • Savoir vérifier les marques dans les chaines d’accord (savoir questionner une production orthographique, savoir juger de la pertinence d’un choix graphique).
  • Identifier les erreurs (savoir analyser la nature de l’erreur, sa source, les alternatives possibles).

 

 

Discussions sur les marques grammaticales à partir de dictées, en classe entière ou en groupes ; réécritures ; tests de jugement orthographique et tout exercice supposant d’interroger les erreurs possibles et leur nature.

 

Matérialisation des chaines d’accord.

Justification des choix (à l’oral ou à l’écrit).

 

Analyse de productions d’élèves, de corpus d’erreurs et tout exercice permettant à l’élève d’identifier les zones à risque.

 

Élaboration de grilles typologiques d’erreurs

Construction collective de stratégies de révision.

Utilisation d’outils (grammaires, outils élaborés par la classe, outils numériques) pour réviser son texte.

 
Maitriser le fonctionnement du verbe et son orthographe

Mise en évidence du lien sens-syntaxe

  • Identification des verbes à construction directe et à construction indirecte, des verbes à plusieurs compléments; mise en évidence des constructions par la pronominalisation; analyse du sens des verbes en fonction de leur construction.
  • Identification des verbes pronominaux.

Maitrise de la morphologie verbale écrite en appui sur les régularités et la décomposition du verbe (radical, marques de mode-temps, marques de personne pour les modes personnels)

  • Identification des principaux temps et modes.
  • Formation des temps simples : systématisation des règles d’engendrement des formes verbales aux différents temps simples (temps de l’indicatif, impératif, subjonctif présent, subjonctif imparfait aux 3es personnes) à partir du radical du participe présent et/ou de la connaissance des bases verbales.
  • Construction des temps composés; connaissance des formes du participe passé des verbes (é, i, u et formes avec consonne finale).
  • Construction du passif.

Mise en évidence du lien entre le temps employé et le sens (valeur aspectuelle)

  • Approfondissement de la valeur aspectuelle des temps à partir d’observations et de comparaisons: opposition entre temps simples et temps composés (non accompli/ accompli); opposition entre temps qui embrassent ou non l’action dans sa totalité (borné/non borné: elle lut une page/elle lisait une page).
  • Observation de l’incidence de la valeur aspectuelle des temps sur leurs emplois (premier plan/arrière-plan).
  • Principaux emplois des différents modes.

Mémorisation de formes verbales : formes du passé simple et du subjonctif présent des verbes fréquents (être, avoir, aller, faire, dire, prendre, pouvoir, voir, devoir, vouloir, savoir, falloir, valoir ; verbes à infinitif en -er) ; présent, imparfait, futur, présent du mode conditionnel, impératif de verbes moins fréquents.

Manipulations syntaxiques pour mettre en évidence les constructions verbales.

Utilisation d’articles de dictionnaires pour relier sens et construction et étudier le champ sémantique des verbes.

Réemploi des verbes en production écrite (écriture à contraintes).

Observation et tri de formes verbales.

Exercices de formation des modes-temps

Repérage et classement de formes de participe passé.

Exercices de formation du passif ; transformations de phrases actif-passif et analyse des effets de sens de ces transformations.

 

En contexte (de lecture ou d’écriture), mise en évidence des valeurs aspectuelles des temps et des verbes et sensibilisation aux effets produits (la terminologie concernant l’aspect n’a pas à être apprise par les élèves).

Réécriture de textes ou d’énoncés en changeant les temps, discussion pour déterminer ce qui est acceptable ou non et pour apprécier les effets produits Comparaison d’énoncés pour réfléchir sur les valeurs modales (je promets qu’il ne viendra pas / je préfère qu’il ne vienne pas / je promets de venir).

 

Entrainement à la mémorisation des formes verbales.

 
Maitriser la structure, le sens et l’orthographe des mots

Observations morphologiques : dérivation et composition, étymologie et néologie, graphie des mots, notamment à partir d’éléments latins et grecs ou empruntés aux langues étrangères ; mise en évidence de changements de catégorie syntaxique induits par la dérivation (déménager/déménagement ; beau/beauté…) et de leurs incidences orthographiques.

Mise en réseau de mots (groupements par champ lexical et par champ sémantique) et maitrise de leur classement par degré d’intensité et de généralité.

Analyse du sens des mots : polysémie et synonymie, catégorisations (termes génériques/termes spécifiques), nuances et glissements de sens, expressions figées, construction des verbes et variations de sens.

Utilisation de différents types de dictionnaires.

 

L’étude des mots se fait en contexte (compréhension et production) et hors contexte (activités spécifiques sur le lexique et la morphologie).

Observation, manipulation des formes, classements, organisation des savoirs lexicaux (établissement de collections, etc.) et recontextualisation.

Constitution de familles de mots à partir de racines latines courantes ; quelques exemples d’étymons grecs appartenant au vocabulaire savant et scientifique, en lien avec les différentes disciplines.

Textes à choix multiples ; justifications explicites et commentées.

Entrainements à identifier des probabilités graphiques.

Utilisation de dictionnaires papier et numériques.

 
Construire les notions permettant l’analyse et la production des textes et des discours

Observation de la variété des possibilités offertes par la langue

  • Repérage de ce qui détermine un registre (situation de communication, enjeu…), et de ce qui le caractérise (organisation du propos, lexique, syntaxe) à partir de quelques exemples contrastés.
  • Approche de la variation à travers le repérage de différentes manières d’exprimer une même idée ou une idée nouvelle : évolution du sens des mots selon les époques, néologie, emprunts; variation en fonction du lieu, du contexte, du moyen de communication.

Prise en compte des caractéristiques des textes lus ou à produire

Identification et interprétation des éléments de la situation d’énonciation: qui parle à qui ? où ? quand ? (marques de personne, de lieu et de temps) ; prise en compte de la situation d’énonciation dans la production d’écrits; phénomènes d’accord en relation avec l’énonciation (je, tu).

  • Observation, reconnaissance et utilisation de paroles rapportées, directement ou indirectement ; repérage des indices qui signalent le doute, ou la certitude dans les propos rapportés ou de la part de celui qui rapporte les propos.
  • Repérage et interprétation des marques de modalisation (usage modal du conditionnel, verbes modaux : devoir, pouvoir…, adverbes de modalisation).
  • Identification et utilisation des éléments linguistiques de cohésion textuelle : substituts nominaux et pronoms de reprise; procédés de désignation et de caractérisation, rôle des déterminants indéfinis et définis ; indicateurs de temps et de lieu, de relations logiques; système des temps.
  • Identification des phénomènes orthographiques qui ne se limitent pas à la phrase, en particulier incidences orthographiques sur les pronoms de reprise sujet et complément (il, elle, leur).
  • Identification et utilisation des marques d’organisation du texte (mise en page, typographie, ponctuation, connecteurs).
  • Observation de la progression thématique du texte.
  • Reconnaissance des formes actives/passives et de leurs valeurs sémantiques ; permutations pour marquer l’insistance ou l’emphase ; présentatifs; valeur sémantique de la phrase impersonnelle.
Travail sur corpus : énoncés créés par le professeur, productions d’élèves, extraits littéraires, documents.

 

Activités de comparaison de ces corpus.

 

Production de textes pour des destinataires variés.

 

Travail sur textes lacunaires (littéraires ou non) pour problématiser en réception l’étude de l’élément linguistique visé.

 

Travail sur les productions orales et écrites des élèves : projection de textes et révision-correction collective ; usage des outils numériques.

 

Écriture de textes longs impliquant plusieurs voix narratives ou plusieurs situations d’énonciation imbriquées.

Repérage des paroles rapportées dans un texte ; exercices de réécriture en faisant varier la façon de rapporter les paroles et analyse des effets produits en contexte.

 

Réécriture de textes en vue d’introduire certains effets argumentatifs : expression du doute, de la certitude…

 

Repérage des éléments de reprise dans un texte ; exercices de variation et de substitution de ces éléments

 

Verbalisation des inférences à partir des indications chronologiques, spatiales, logiques.

 

Repérage des temps verbaux et identification du système des temps utilisé ; réécriture de textes avec changement de temps.

 

Représentation schématique de la progression du texte (thème-propos) ; écriture à partir d’une forme de progression imposée

 
Terminologie utilisée

Classes grammaticales : nom / verbe / déterminant : article défini, indéfini, partitif, déterminant démonstratif, possessif, indéfini, interrogatif, numéral / adjectif / pronom : personnel, possessif, démonstratif, relatif, interrogatif, indéfini

Adverbe / préposition / conjonction : de coordination, de subordination / interjection

Groupes grammaticaux (mis en évidence par les manipulations)

Fonctions grammaticales

Les fonctions dans la phrase : sujet de la phrase, prédicat de la phrase (ce qu’on dit du sujet), complément de phrase ou circonstanciel

Les fonctions dans les groupes grammaticaux : complément du nom, complément du verbe, complément de l’adjectif

Verbe : radical – marque de temps – marque de personne

Temps / mode / aspect / auxiliaire / actif – passif

Phrase non verbale / phrase simple / phrase complexe

Juxtaposition / coordination / subordination

Proposition subordonnée / subordonnée relative, conjonctive, interrogative indirecte

Types de phrase : déclaratif, interrogatif, injonctif, exclamatif

Formes de phrase : passive, emphatique, impersonnelle

Radical / préfixe / suffixe / composition

Homonymie / polysémie / synonymie