Langage oral

 

 Cycle 2 Langage oral

Une première maitrise du langage oral permet aux élèves d’être actifs dans les échanges verbaux, de s’exprimer, d’écouter en cherchant à comprendre les apports des pairs, les messages ou les textes entendus, de réagir en formulant un point de vue ou une proposition, en acquiesçant ou en contestant. L’attention du professeur portée à la qualité et à l’efficacité du langage oral des élèves et aux interactions verbales reste soutenue en toute occasion durant le cycle. Son rôle comme garant de l’efficacité des échanges en les régulant reste important tout au long du cycle, les élèves ayant besoin d’un guidage pour apprendre à débattre.

Développer la maitrise de l’oral suppose d’accepter essais et erreurs dans le cadre d’une approche organisée qui permette d’apprendre à produire des discours variés, adaptés et compréhensibles permettant ainsi à chacun de conquérir un langage plus élaboré. Les séances consacrées à un entrainement explicite de pratiques langagières spécifiques (raconter, décrire, expliquer, prendre part à des interactions) gagnent à être incluses dans les séquences constitutives des divers enseignements et dans les moments de régulation de la vie de la classe. Ces séquences incluent l’explication, la mémorisation et le réemploi du vocabulaire découvert en contexte.

Les compétences acquises en matière de langage oral, en expression et en compréhension, sont essentielles pour mieux maitriser l’écrit ; de même, la maitrise progressive des usages de la langue écrite favorise l’accès à un oral plus formel et mieux structuré. La lecture à haute voix, la diction ou la récitation de textes permettent de compléter la compréhension du texte en lecture. La mémorisation de textes (poèmes notamment, extraits de pièces de théâtre qui seront joués) constitue un appui pour l’expression personnelle en fournissant aux élèves des formes linguistiques qu’ils pourront réutiliser.

 

Attendus de fin de cycle
–          Conserver une attention soutenue lors de situations d’écoute ou d’interactions et manifester, si besoin et à bon escient, son incompréhension.

–          Dans les différentes situations de communication, produire des énoncés clairs en tenant compte de l’objet du propos et des interlocuteurs.

–          Pratiquer avec efficacité les formes de discours attendues – notamment raconter, décrire, expliquer – dans des situations où les attentes sont explicites ; en particulier raconter seul un récit étudié en classe.

–          Participer avec pertinence à un échange (questionner, répondre à une interpellation, exprimer un accord ou un désaccord, apporter un complément…).

Connaissances et compétences associées

Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève

Écouter pour comprendre des messages oraux (adressés par un adulte ou par des pairs) ou des textes lus par un adulte (lien avec la lecture).

–  Maintien d’une attention orientée en fonction du but.

–  Repérage et mémorisation des informations importantes ; enchainement mental de ces informations.

–  Mobilisation des références culturelles nécessaires pour comprendre le message ou le texte.

–  Attention portée au vocabulaire et mémorisation.

–  Repérage d’éventuelles difficultés de compréhension.

Activités requérant l’écoute attentive de messages ou de consignes adressées par un adulte ou par un pair.

Audition de textes lus, d’explications ou d’informations données par un adulte.

Répétition, rappel ou reformulation de consignes ; récapitulation d’informations, de conclusions.

Récapitulation des mots découverts lors de l’audition de textes ou de messages.

Explicitation des repères pris pour comprendre (intonation, mots clés, connecteurs, etc.) ; une relation peut être faite avec les situations d’écoute en langue vivante étrangère ou régionale.

Dire pour être entendu et compris, en situation d’adresse à un auditoire ou de présentation de textes (lien avec la lecture).

–  Prise en compte des récepteurs ou interlocuteurs.

–  Mobilisation de techniques qui font qu’on est écouté (articulation, débit, volume de la voix, intonation, posture, regard, gestualité…).

–  Organisation du discours.

–  Mémorisation des textes (en situation de récitation, d’interprétation).

–  Lecture (en situation de mise en voix de textes).

Jeux sur le volume de la voix, la tonalité, le débit, notamment pour préparer la mise en voix de textes (expression des émotions en particulier).

Rappel de récits entendus ou lus.

Présentation des conclusions tirées d’une séance d’apprentissage, d’une lecture documentaire, avec réutilisation du vocabulaire découvert en contexte

Présentation de travaux à ses pairs.

Présentation d’un ouvrage, d’une œuvre.

Justification d’un choix, d’un point de vue.

Préparation d’une lecture à voix haute.

Lecture après préparation d’un texte dont les pairs ne disposent pas.

Enregistrement et écoute ou visionnement de sa propre prestation ou d’autres prestations.

Participer à des échanges dans des situations diversifiées (séances d’apprentissage, régulation de la vie de la classe).

–  Respect des règles régulant les échanges.

–  Conscience et prise en compte des enjeux.

–  Organisation du propos.

–  Moyens de l’expression (vocabulaire, organisation syntaxique, enchainements…).

Prise en charge de rôles bien identifiés dans les interactions, notamment les débats.

Préparation individuelle ou à plusieurs des éléments à mobiliser dans les échanges (ce que l’on veut dire, comment on le dira, recherche et tri des arguments…).

 

Adopter une distance critique par rapport au langage produit

–  Règles régulant les échanges ; repérage du respect ou non de ces règles dans les propos d’un pair, aide à la reformulation.

–  Prise en compte de règles explicites établies collectivement.

–  Autocorrection après écoute (reformulations).

Participation à l’élaboration collective de règles, de critères de réussite concernant des prestations orales.

Mises en situation d’observateurs (« gardiens des règles ») ou de co-évaluateurs (avec le professeur) dans des situations variées d’exposés, de débats, d’échanges.

Élaboration d’un aide-mémoire avant une prise de parole (première familiarisation avec cette pratique).

Repères de progressivité

À l’issue de la scolarité à l’école maternelle, la diversité des compétences langagières à l’oral reste forte. Certains élèves ont encore besoin d’entrainements alors que d’autres sont à l’aise dans la plupart des situations ; la différenciation est indispensable, les interactions entre pairs plus ou moins habiles étant favorables aux progrès des uns et des autres.

Il est difficile de déterminer des étapes distinctes durant le cycle 2 ; la progressivité doit être recherchée dans une évolution des variables de mise en situation :

–          la régulation, voire le guidage de l’adulte peuvent être forts au CP et devront décroitre sans jamais faire défaut à ceux qui en ont besoin ;

–          dans les interactions, la taille du groupe d’élèves impliqués directement, réduite au CP, s’élargira ; au CE2, des interactions performantes doivent pouvoir s’installer avec la classe entière ;

–          les sujets autour desquels l’écoute ou les échanges sont organisés sont proches des expériences des élèves au CP et s’en éloignent progressivement tout en restant dans le registre de la culture partagée ou à partager par la classe ;

–          la préparation des prises de parole devient progressivement plus exigeante (précision du lexique, structuration du propos) et peut s’appuyer sur l’écrit à partir du moment où les élèves ont acquis une certaine aisance avec la lecture et la production d’écrits.

 

 Cycle 3  Langage oral

Au cycle 3, la progression dans la maitrise du langage oral se poursuit en continuité et en interaction avec le développement de la lecture et de l’écriture.

Les élèves apprennent à utiliser le langage oral pour présenter de façon claire et ordonnée des explications, des informations ou un point de vue, interagir de façon efficace et maitrisée dans un débat avec leurs pairs, affiner leur pensée en recherchant des idées ou des formulations pour préparer un écrit ou une intervention orale. La maitrise du langage oral fait l’objet d’un apprentissage explicite.

Les compétences acquises en matière de langage oral, en expression et en compréhension, restent essentielles pour mieux maitriser l’écrit ; de même, l’acquisition progressive des usages de la langue écrite favorise l’accès à un oral plus maitrisé. La préparation de la lecture à haute voix ou de la récitation de textes permet de compléter la compréhension du texte en lecture tandis que la mémorisation de textes constitue un appui pour l’expression personnelle en fournissant aux élèves des formes linguistiques à réutiliser. Alors que leurs capacités d’abstraction s’accroissent, les élèves élaborent, structurent leur pensée et s’approprient des savoirs au travers de situations qui articulent formulations et reformulations orales et écrites.

Comme au cycle 2, le professeur doit porter une attention soutenue à la qualité et à l’efficacité des interactions verbales et veiller à la participation de tous les élèves aux échanges, qu’il s’agisse de ceux qui ont lieu à l’occasion de différents apprentissages ou de séances consacrées à améliorer la capacité à dialoguer et interagir avec les autres (jeux de rôle, débats régulés notamment).

La régularité et la fréquence des activités orales sont indispensables à la construction des compétences dans le domaine du langage oral. Ces activités prennent place dans des séances d’apprentissage qui n’ont pas nécessairement pour finalité première l’apprentissage du langage oral mais permettent aux élèves d’exercer les compétences acquises ou en cours d’acquisition, et dans des séances de construction et d’entrainement spécifiques mobilisant explicitement des compétences de compréhension et d’expression orales. Dans ces séances spécifiques, les élèves doivent respecter des critères de réalisation, identifier des critères de réussite préalablement construits avec eux et explicités par le professeur. Le langage oral étant caractérisé par sa volatilité, le recours aux enregistrements numériques (audio ou vidéo) est conseillé pour permettre aux élèves un retour sur leur production ou une nouvelle écoute dans le cas d’une situation de compréhension orale.

Les élèves doivent pouvoir utiliser, pour préparer et étayer leur prise de parole, des écrits de travail (brouillon, notes, plans, schémas, lexiques, etc.) afin d’organiser leur propos et des écrits supports aux présentations orales (notes, affiches, schémas, présentation numérique).

Des formules, des manières de dire, du lexique sont fournis aux élèves pour qu’ils se les approprient et les mobilisent dans des situations qui exigent une certaine maitrise de sa parole, tels les débats ou les comptes rendus. Les élèves sont amenés également à comparer les usages de la langue à l’oral et à l’écrit afin de contribuer à une meilleure connaissance du fonctionnement de la langue.

 


Attendus de fin de cycle
Écouter un récit et manifester sa compréhension en répondant à des questions sans se reporter au texte.

Dire de mémoire un texte à haute voix.

Réaliser une courte présentation orale en prenant appui sur des notes ou sur diaporama ou autre outil numérique.

Interagir de façon constructive avec d’autres élèves dans un groupe pour confronter des réactions ou des points de vue.

Connaissances et compétences associées

Exemples de situations, d’activités et d’outils pour l’élève

Écouter pour comprendre un message oral, un propos, un discours, un texte lu

– Attention portée aux éléments vocaux et gestuels lors de l’audition d’un texte ou d’un message (segmentation, accentuation, intonation, discrimination entre des sonorités proches…) et repérage de leurs effets.

– Maintien d’une attention orientée en fonction du but.

– Identification et mémorisation des informations importantes, enchainements et mise en relation de ces informations ainsi que des informations implicites.

– Repérage et prise en compte des caractéristiques des différents genres de discours (récit, compte rendu, reformulation, exposé, argumentation …), du lexique et des références culturelles liés au domaine du message ou du texte entendu.

– Repérage d’éventuelles difficultés de compréhension et verbalisation de ces difficultés et des moyens d’y répondre.

– Vigilance critique par rapport au langage écouté.

 

– Pratique de jeux d’écoute (pour réagir, pour comprendre, etc.).

– Écoute à partir de supports variés (textes lus, messages audio, documents vidéo, leçon magistrale) et dans des situations diverses (écouter un récit, un poème pour apprendre à élaborer des représentations mentales, développer sa sensibilité à la langue ; écouter et voir un documentaire, une émission pour acquérir et enrichir des connaissances, confronter des points de vue, analyser une information…).

– Restitution d’informations entendues.

– Utilisation d’enregistrements numériques, de logiciels dédiés pour travailler sur le son, entendre et réentendre un propos, une lecture, une émission.

– Explicitation des repères pris pour comprendre (intonation, identification du thème ou des personnages, mots clés, reprises, liens logiques ou chronologiques…).

– Activités variées permettant de manifester sa compréhension : répétition, rappel ou reformulation de consignes ; récapitulation d’informations, de conclusion ; reformulation, rappel du récit (« racontage ») ; représentations diverses (dessin, jeu théâtral…) ; prise de notes.

Parler en prenant en compte son auditoire

pour partager un point de vue personnel, des sentiments, des connaissances ;

pour oraliser une œuvre de la littérature orale ou écrite ;

pour tenir un propos élaboré et continu relevant d’un genre de l’oral.

– Mobilisation des ressources de la voix et du corps pour être entendu et compris (clarté de l’articulation, débit, rythme, volume de la voix, ton, accentuation, souffle ; communication non-verbale : regard, posture du corps, gestuelle, mimiques).

– Organisation et structuration du propos selon le genre de discours ; mobilisation des formes, des tournures et du lexique appropriés (conte ou récit, compte rendu, présentation d’un ouvrage, présentation des résultats d’une recherche documentaire ; description, explication, justification, présentation d’un point de vue argumenté, etc.).

– Techniques de mise en voix des textes littéraires (poésie, théâtre en particulier).

– Techniques de mémorisation des textes présentés ou interprétés.

– Formulations de réactions à des propos oraux, à une lecture, à une œuvre d’art, à un film, à un spectacle, etc.

– Justification d’un choix, d’un point de vue.

– Partage d’un ressenti, d’émotions, de sentiments.

– Apprentissage de techniques pour raconter, entrainement à raconter des histoires (en groupe ou au moyen d’enregistrements numériques).

– Travail de préparation de textes à lire ou à dire de mémoire.

– Entrainements à la mise en voix de textes littéraires au moyen d’enregistrements numériques.

– Réalisation d’exposés, de présentations, de discours.

– Utilisation d’oraux et d’écrits de travail (brouillons oraux et écrits, notes, fiches, cartes heuristiques, plans) pour préparer des prises de parole élaborées.

– Constitution d’un matériau linguistique (mots, expressions, formulations) pour les présentations orales.

– Utilisation d’écrits supports pour les présentations orales (notes, affiches, schémas, présentation numérique).

– Enregistrements audio ou vidéo pour analyser et améliorer les prestations.

Participer à des échanges dans des situations de communication diversifiées (séances d’apprentissage ordinaire, séances de régulation de la vie de classe, jeux de rôles improvisés ou préparés).

– Prise en compte de la parole des différents interlocuteurs dans un débat et identification des points de vue exprimés.

– Présentation d’une idée, d’un point de vue en tenant compte des autres points de vue exprimés (approbation, contestation, apport de compléments, reformulation…).

– Mobilisation d’actes langagiers qui engagent celui qui parle.

– Mobilisation de stratégies argumentatives : recours à des exemples, réfutation, récapitulation…

– Respect des règles conversationnelles (quantité, qualité, clarté et concision, relation avec le propos).

– Organisation du propos.

– Construction et mobilisation de moyens d’expression (lexique, formules, types de phrase, enchainements…).

– Mise à distance de l’expérience et mobilisation des connaissances (formulation et reformulation, explicitation des démarches, des contenus, des procédures, etc.).

– Identification et différenciation de ce qui relève du singulier, les exemples, et du général, les propriétés.

– Lexique des enseignements et disciplines.

 

– Entrainement à des actes langagiers engageant le locuteur (exprimer un refus, demander quelque chose, s’excuser, remercier) sous forme de jeux de rôle.

– Préparation individuelle ou à plusieurs des éléments à mobiliser dans les échanges (idées, arguments, matériau linguistique : mots, expressions, formulations).

– Interviews (réelles ou fictives).

– Débats, avec rôles identifiés.

– Recherche individuelle ou collective d’arguments pour étayer un point de vue, d’exemples pour l’illustrer.

– Tri, classement des arguments ou des exemples trouvés.

– Préparation entre pairs d’une participation à un débat (préparation des arguments, des exemples, des formules, du lexique à mobiliser, de l’ordre des éléments à présenter ; entrainement à la prise de parole).

– Récapitulation des conclusions, des points de vue exprimés.

Adopter une attitude critique par rapport au langage produit

– Règles régulant les échanges ; repérage du respect ou non de ces règles dans les propos d’un pair, aide à la reformulation.

– Prise en compte de critères d’évaluation explicites élaborés collectivement pour les présentations orales.

– Autocorrection après écoute (reformulations).

– Fonctionnement de la syntaxe de la langue orale (prosodie, juxtaposition, répétitions et ajustements, importance des verbes) et comparaison avec l’écrit.

– Relevé et réemploi de mots, d’expressions et de formulations.

 

– Participation à l’élaboration collective de règles, de critères de réussite concernant des prestations orales.

– Mises en situation d’observateurs (« gardiens des règles ») ou de co-évaluateurs (avec le professeur) dans des situations variées d’exposés, de débats, d’échanges.

– Analyse de présentations orales ou d’échanges à partir d’enregistrements.

– Collecte de corpus oraux (enregistrements à partir de situations de classe ou de jeux de rôle) et observation de la langue.

 

 

Repères de progressivité

L’enjeu principal du cycle 3 est de conduire l’élève à développer des compétences langagières complexes en situation de réception et en situation de production. Dès lors, les élèves sont confrontés non plus seulement à des messages mais à des propos et discours complexes (nature des informations, organisation, implicite plus important, notamment en sixième). Les élèves produisent des propos oraux organisés dès le CM1 et le CM2, des présentations orales plus formalisées en classe de sixième. Les compétences linguistiques (syntaxe, lexique) et les connaissances communicationnelles, renforcées en fin de cycle, permettent aux élèves d’adopter une attitude de vigilance critique efficace.

Il convient de programmer des situations qui permettent aux élèves de se confronter à la diversité des activités langagières en prenant en compte, pour la progressivité, les facteurs suivants :

  • éléments de la situation (familiarité du contexte, nature et présence des interlocuteurs …)
  • caractéristiques des supports de travail et /ou des discours produits (longueur, complexité, degré de familiarité …)
  • modalités pédagogiques (de l’étayage vers l’autonomie).

 

 Cycle 4  Langage oral

L’enseignement de l’oral au cycle 4 conduit les élèves à entrer davantage dans les genres codifiés de l’oral en les pratiquant et en en identifiant les caractéristiques. Des moments spécifiques lui sont consacrés en lien avec les activités de lecture et d’écriture. Les élèves apprennent à tirer profit de l’écoute de discours oraux élaborés ; ils apprennent à en produire eux-mêmes, à s’appuyer efficacement sur une préparation, à maitriser leur expression, à apporter leur contribution dans des débats.

Attendus de fin de cycle
– Comprendre des discours oraux élaborés (récit, exposé magistral, émission documentaire, journal d’information).

– Produire une intervention orale continue de cinq à dix minutes (présentation d’une œuvre littéraire ou artistique, exposé des résultats d’une recherche, défense argumentée d’un point de vue).

– Interagir dans un débat de manière constructive et en respectant la parole de l’autre.

– Lire un texte à haute voix de manière claire et intelligible ; dire de mémoire un texte littéraire ; s’engager dans un jeu théâtral.

Connaissances et compétences associées

Exemples de situations, d’activités et de ressources pour l’élève

Comprendre et interpréter des messages et des discours oraux complexes

– Identification des visées d’un discours oral, hiérarchisation des informations qu’il contient, mémorisation des éléments importants.

– Distinction de ce qui est explicite et de ce qui est sous-entendu dans un propos.

Écoute attentive et active, citation, résumé et reformulation de propos tenus par autrui.
S’exprimer de façon maitrisée en s’adressant à un auditoire

Pratiquer le compte-rendu

  • Connaissance des fonctions et formes du compte rendu.
  • Usage efficace des documents servant de supports à l’exposé.

Raconter une histoire

  • Connaissance des techniques du récit oral.

Exprimer ses sensations, ses sentiments, formuler un avis personnel à propos d’une œuvre ou d’une situation en visant à faire partager son point de vue

Emploi d’un vocabulaire précis et étendu.

Présentation d’une œuvre, d’un auteur.

Formulation de réactions après lecture d’un texte, présentation d’un point de vue.

Explicitation d’une démarche personnelle.

Travail sur des enregistrements de prestations personnelles.

Élaboration de documents destinés à faciliter l’exposé.

Participer de façon constructive à des échanges oraux

Interagir avec autrui dans un échange, une conversation, une situation de recherche

Connaissance des codes de la conversation en situation publique, des usages de la politesse.

Participer à un débat, exprimer une opinion argumentée et prendre en compte son interlocuteur

Connaissance de techniques argumentatives.

Animer et arbitrer un débat

Interactions en classe dans des situations variées.

Activités d’échanges et de débat, notamment débat interprétatif, débat littéraire, cercles de lecture.

 

Percevoir et exploiter les ressources expressives et créatives de la parole

– Ressources de la voix, de la respiration, du regard, de la gestuelle.

– Techniques multimodales (textes, sons et images).

Lecture à haute voix et mémorisation de textes

Mise en voix et théâtralisation.

Usage des technologies numériques pour enregistrer la voix, associer sons, texte et images.

Repères de progressivité

Les élèves doivent progressivement accéder à la pratique d’un oral codifié et socialisé, éloigné de la pratique spontanée de la conversation courante. Pour autant, on ne saurait exiger d’eux une correction absolue et la maitrise complète des techniques de l’exposé et du débat. L’accent est mis en début de cycle sur le compte rendu, le récit oral, la mise en voix et la théâtralisation des textes. L’expression des sentiments, des sensations et du jugement argumenté, la participation à des débats organisés, la pratique de l’exposé sont travaillées tout au long du cycle mais sont peu à peu plus structurées et plus exigeantes. Une prise de parole de dix minutes en continu est un objectif raisonnable à atteindre en fin de cycle. Une part des séances d’accompagnement est consacrée à l’entrainement à l’oral.